Le Matin : Le Maroc figure dans un groupe B très relevé, qui comprend également l’Espagne, le Portugal et l’Iran. Quelle lecture faites-vous de ce groupe ?
Quels sont, selon vous, les points forts et les points faibles de la sélection marocaine ?
Le Maroc possède de bons joueurs et assez jeunes, mais ceux-ci manquent d’expérience. Les matchs du Maroc seront très imprévus et dangereux pour leurs adversaires. La grande inconnue pour moi est l’Iran. Ils jouent un football très sérieux, très dur et fait de beaucoup de travail. Ce que j’ignore par contre, ce sont leurs capacités et leurs qualités.Vous pensez donc que l’Iran est décidément la grande inconnue de ce groupe. Même avec un entraineur de renom comme Carlos Queiroz, ancien entraineur du Real Madrid ?
Queiroz a passé très peu de temps au Real Madrid… Son plus long mandat est celui qu’il assure en Iran. Le match Maroc-Iran sera déterminant. Si le Maroc gagne, il empoche trois points et aborderait les rivaux plus compliqués avec plus de confiance. Une victoire contre l’Espagne ou le Portugal signifierait la qualification avec 6 points. Pour moi, le calendrier est bénéfique pour le Maroc, puisqu’il affronterait l’Espagne supposément qualifiée et dont les principaux joueurs seront au repos. Il y a des tas de scénarios, mais en l’état actuel des choses, le calendrier est le principal atout pour le Maroc.Tout le monde sait que l’Espagne est la grande favorite de ce groupe. Comment peut-on venir à bout d’un adversaire aussi émérite ?
Le principal point faible de l’Espagne est que tout le monde sait comment la sélection joue. Il faut affronter cette équipe, en sachant comment ils jouent et en mettant en place un plan efficace. Le Maroc, l’Iran ou le Portugal ne peuvent pas prétendre battre l’Espagne avec les mêmes armes, mais plutôt en neutralisant le jeu de l’Espagne. Pour cela, il faut bien analyser le jeu espagnol, bien étudier les capacités de votre équipe et les joueurs que vous choisirez. Très peu de sélections peuvent battre l’Espagne à armes égales. Je parle du Brésil et de l’Allemagne. Propos recueillis par Amine El Amri