Conclu mi-juin, le partenariat entre Google et Carrefour devrait être «gagnant-gagnant», selon plusieurs experts cités par l’AFP. Cet accord porte sur une transformation numérique accélérée du distributeur et qui profitera également au géant américain en tant que porte d'entrée sur le marché de l’alimentaire.
C'est conscient du retard important du distributeur dans la mutation numérique qu'Alexandre Bompard, six mois après son arrivée à la tête de Carrefour, a annoncé que le groupe allait investir dans ce domaine 2,8 milliards d'euros sur cinq ans. Carrefour ne fait en cela que suivre ses principaux concurrents : en novembre, Auchan s'alliait en Chine avec le géant Alibaba, puis fin mars, Monoprix (groupe Casino) signait un partenariat avec Amazon. «Pour Google, travailler avec Carrefour qui est un leader mondial de la distribution alimentaire, c'est un accélérateur. Et pour Carrefour, collaborer avec Google, avec sa très forte capacité d'innovation et le fait qu'il travaille à l'international avec des concurrents (le géant américain Walmart, Ndlr), va apporter un élément de comparaison essentiel» avec ses pairs, souligne Frédéric Gigant, associé «Digital et Stratégie» au cabinet de conseil BearingPoint.
À noter que cette opération vise clairement à contrer Amazon, qui a racheté le distributeur américain de produits bio Whole Foods l'année dernière et qui, via son service Amazon Fresh aux États-Unis, possède déjà un réseau logistique opérationnel.