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La carrière farfelue de Hachim Mastour, l’Icare marocain

Plus jeune international marocain, promesse du Milan AC et chouchou d’Internet, Hachim Mastour a signé un bail avec le PAS Lamia, la lanterne rouge du championnat de Grèce. Grande promesse du football il y a seulement trois ans, Mastour a volé trop près du soleil et se retrouve aujourd’hui noyé dans l’anonymat.

La carrière farfelue de Hachim Mastour, l’Icare marocain

Les images d’un jeune joueur marocain échangeant des jongles avec Neymar sont encore visibles sur YouTube. Mais alors que le Brésilien a continué de gravir les échelons jusqu’à devenir le joueur le plus cher au monde, celui qui partageait avec lui la vedette est aujourd’hui bien loin du firmament. Hachim Mastour a signé lundi un contrat avec le club grec de PAS Lamia, actuelle lanterne rouge du championnat local. Un choix qui rend encore plus inexplicable la trajectoire d’un joueur que beaucoup qualifieraient de «météorite», mais qu’on préfère appeler «Icare», tout en lui souhaitant tout sauf le destin tragique du fameux héros de la mythologie grecque. En juillet 2014, Hachim, alors âgé de 15 ans, signe son premier contrat professionnel avec le Milan AC. Les grandes écuries européennes se l’arrachent, mais les «Rossoneri» ne le lancent pas dans le bain, préférant spéculer sur son avenir.

Les changements constants d’entraineurs à Milan condamnent le joueur et en 2015, le propriétaire de Malaga, Sheikh Abdullah Al-Thani, ramène le jeune prodige à la Costa del Sol et l’annonce en grandes pompes, à la surprise générale. Même la direction du club et l’entraineur Javi Gracia ne sont pas au courant. Ce dernier boude le jeune joueur, qui ne dispute en tout et pour tout que 5 minutes face au Betis Séville. Il est pourtant convoqué par le sélectionneur national de l’époque, Badou Ezaki, qui le fait entrer dans l’histoire en étant le plus jeune joueur à endosser le maillot des Lions de l‘Atlas. Tout va bien ? Pas si vite. Avant le terme de ses deux ans de contrat avec Malaga, Mastour retourne en Lombardie, d’où il est réexpédié en prêt au PEC Zwolle aux Pays-Bas. Cinq petits matchs en une saison plus tard, Mastour revient en Italie, où il ne fait que quelques apparitions à Milanello pour participer aux entrainements de l’équipe première. En toute fin du marché des transferts, il s’engage avec une équipe qui a difficilement réussi le maintien la saison passée. Si les qualités intrinsèques du joueur n’ont jamais été remises en cause, à l’image des ailes fabriquées par le père d’Icare, son vol tout près du soleil lui a brûlé les ailes et il se retrouve aujourd’hui au plus bas de l’échelle, en espérant qu’il va la gravir. 
 

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