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Une «Carte blanche» où le matériau de l’argile révèle ses mille facettes

Pour sa huitième édition de «Carte blanche», la Fondation CDG fait passer le flambeau à Fatiha Zemmouri qui a choisi la matière de la terre («akal» en amazigh), qu'elle interroge aux côtés de Youness Atbane, Mustapha Azeroual, Soukaïna Aziz El Idrissi et M’Barek Bouhchichi. Un beau voyage, dont les fruits seront présentés à l’Espace Expressions CDG jusqu’au 17 novembre.

Une «Carte blanche» où le matériau  de l’argile révèle ses mille facettes
Dans cette exposition, l’artiste donne corps à la terre ou à l’argile, en lui offrant plusieurs visages.

«Dès qu’on lui a annoncé sa participation à cette Carte blanche, Fatiha Zemmouri a spontanément orienté son choix sur quatre artistes de talent qui se sont engagés à associer la terre (ou l’argile) dans leurs démarches créatives pour la production des œuvres présentées dans cette exposition», précise la directrice générale de la Fondation CDG, Dina Naciri. En effet, les plasticiens sélectionnés se sont évertués à produire des œuvres singulières à partir de l’argile, faisant valoir leur imaginaire fertile et leur savoir-faire. À cet effet, la «matière terre» a été questionnée à travers son état, sa texture et sa plasticité en compagnie des artistes invités.
«La terre est la matière de l’origine, mais aussi celle de la fin. Elle est le matériau premier, le matériau originel de l’art lui-même. Dans cette exposition, l’artiste donne corps à la terre ou à l’argile, en lui offrant plusieurs visages, mais aussi plusieurs chefs-d’œuvre où elle place ce matériau au cœur de son processus créatif aux côtés d’autres corps naturels ou transformés», affirme Dina Naciri. Il faut dire que ce travail a été mené de manière très harmonieuse avec Fatiha Zemmouri et les artistes qui l’accompagnaient. «Il s’agissait de trouver le fin mot qui allait relier les langages pour que le projet fasse sens au bout du parcours. Plutôt que d’être dans le choix d’une thématique, j’ai préféré laisser une grande marge de manœuvre à la démarche de chacun en choisissant plutôt une matière commune et en demandant aux artistes de proposer une œuvre en argile en résonance avec leur travail», indique Fatiha Zemmouri, qui a énormément apprécié le travail des artistes sollicités qu’elle n’a d'ailleurs pas choisis au hasard, mais parce qu’elle connaissait parfaitement le parcours de chacun et son évolution artistique.
«Je trouvais intéressant de proposer un autre regard sur les possibilités de ce matériau, souvent confiné au monde de l’artisanat. Puis de découvrir comment chacun allait trouver, dans le geste, les mots justes pour traduire son langage. Comment ces artistes de la jeune génération choisiraient de faire parler cette matière élémentaire, malléable et résistante à la fois, souvent capricieuse avant la cuisson et ne manquant pas de surprises, même après l’épreuve du feu», explique Fatiha Zemmouri, ajoutant que tous les travaux en terre ont été réalisés avec la collaboration étroite de trois artisans potiers de la région d’Ourika, Abderrahim, Aziz et Khaled, qui se sont vivement impliqués pour la réussite du projet.
Une belle initiative qui rentre dans la stratégie de la Fondation CDG visant à favoriser l’émergence de nouveaux talents et à mettre en valeur la nouvelle génération d’artistes en lui ouvrant de nouveaux horizons d’épanouissement. Car, rappelons-le, la marraine de cette exposition a elle aussi été, en 2013, parrainée par le grand artiste Mehdi Qotbi dans le cadre de Carte blanche. C’est de cette façon que se font les passations de savoir-faire et de connaissances de génération en génération. 

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