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Les cartes gagnantes de Bureau Veritas

Les acquisitions sont devenues comme une marque de fabrique de Bureau Veritas. Pour son expansion et un meilleur positionnement mondial, le groupe a multiplié les rachats stratégiques, le propulsant souvent au rang de leader sur plusieurs marchés et régions. Au Maroc, le dernier en date remonte à mars 2018 et a concerné Labomag. Une transaction qui fait de Bureau Veritas le leader du Royaume dans les essais agroalimentaires et qui aidera à gagner plus rapidement des parts de marché dans un secteur représentant l'une des grandes initiatives de croissance et de diversification du groupe.

Les cartes gagnantes de Bureau Veritas

Des opportunités en or sur le marché marocain de la certification. Les consommateurs sont de plus en plus soucieux de la qualité des services et produits qu'ils utilisent et les démarches se multiplient et évoluent pour répondre à leurs attentes. Bureau Veritas, numéro un mondial des services d’inspection et de certification depuis 1828, en sait quelque chose. Il a en effet investi le Maroc depuis maintenant un siècle et n’en finit pas de s’agrandir. En mars 2018, il a racheté le groupe casablancais Labomag. 
Une transaction qui le propulse à la tête du marché marocain des essais agroalimentaires. En fait, les acquisitions représentent un pan important du plan stratégique du groupe de certification. Celles-ci devraient contribuer significativement à l’objectif de croissance supplémentaire à horizon 2020 : environ 750 millions d’euros sur la période 2015-2020.
 Et cette politique de croissance externe ne date pas d’hier. Sur les seules 10 dernières années, le groupe totalise plus de 110 opérations pour un chiffre d’affaires cumulé supérieur à 1,7 milliard d’euros.
Bureau Veritas s’arme donc pour décrocher de nouveaux marchés. 
 «Au Maroc, il y a au moins 5.000 entreprises à certifier. Aujourd’hui, nous ne dépassons pas encore les 2.000, selon les statistiques disponibles», déclare au Matin-Eco Marc Roussel, Senior vice-président Afrique.
À ses yeux, la culture de la certification a beaucoup évolué dans le pays. «Aujourd’hui, le nombre d'entreprises certifiées vaut au Maroc une place dans le Top 5 en Afrique». 
Loin d’être un effet de mode pour plusieurs secteurs d’activité, la certification permet aujourd’hui aux entreprises de piloter leurs projets de transformation, ou du moins de restructuration, d’être compétitives et de pénétrer des marchés à l’international y compris, des marchés de travaux et de prestations de services.

Métiers Mondiaux du Maroc : «La certification, un prérequis pour opérer»
D’ailleurs, Veritas Maroc a développé un très large champ d'intervention. Celui-ci couvre la majorité des secteurs d’activité, principalement la construction, l’énergie, l’industrie, l’agroalimentaire, le transport-logistique, les services financiers ainsi que les services aux gouvernements et aux institutions. En fait, le spécialiste de la certification ne fait pas la fine bouche. 
«Tous les marchés sont importants pour notre développement. 
Néanmoins, notre priorité est dans les marchés de l’énergie, des infrastructures, de l’agriculture et de l’agro-industrie, le pétrole et gaz et les mines», détaille Roussel.
Des marchés à décrocher, il en existe donc vraisemblablement beaucoup. Et cela vaut particulièrement pour les secteurs portés par le Plan d’accélération industrielle - automobile, aéronautique, agroalimentaire, composants électriques et textile - où «la certification est un prérequis pour opérer», affirme le responsable régional de Veritas.

85 implantations et 6.100 collaborateurs en Afrique/Moyen-Orient
Difficile d’obtenir des chiffres sur l’activité du groupe au Maroc ou en Afrique. L’on sait, en revanche, que la région Afrique/Moyen-Orient a représenté 10% de son chiffre d’affaires tant en 2016 qu’en 2017. Veritas y revendique 85 implantations et 6.100 collaborateurs.
Pour rappel, le groupe a réalisé en 2017 un chiffre d’affaires meilleur que prévu, soit 4,689 milliards d’euros, en hausse de 3,1% sur un an. Hors effets de change et de périmètre, la croissance organique ressort à 2,2% et s'est accélérée au dernier trimestre, avec 3,8%. Et c’est l'activité bâtiment et infrastructures qui a le plus amélioré ses revenus. Elle affiche une hausse de 8,8%, contre 6,8 pour la division agroalimentaire et matières premières. La branche marine et offshore perd, en revanche, 6,9% et l'industrie 3,2%. Bureau Veritas estime avoir déployé les efforts structurels nécessaires pour améliorer sa marge sur ses segments les moins performants, enregistrant des charges de restructuration de 57,1 millions d'euros en 2017, consécutives à des réductions 
d'effectifs. 

 

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