En plus d’être une véritable plateforme de recrutement, le Job Day est une occasion pour les jeunes participants d’échanger avec les professionnels, de bénéficier de leurs précieux conseils et de s’informer sur les différents métiers qui pourraient être les leurs à l’avenir.
De leur côté, les entreprises participantes se sont félicitées de la qualité de l’organisation et des candidats, mais ont tenu toutefois à partager certaines remarques en relation avec le manque d’expérience des postulants. «Les jeunes candidats n’ont pas assez d’expérience pratique. C’est une lacune qu’on remarque d’ailleurs lors de toutes nos participations aux journées de recrutement organisées par les différents établissements de l’enseignement supérieur au Maroc. Ceci est dû aux stages, car, même si les étudiants en effectuent plusieurs, ils ne passent pas forcément par différentes responsabilités. D’ailleurs, très peu d’étudiants trouvent les bons stages avec les bons managers. Par contre, on peut constater une capacité d’évolution rapide chez les stagiaires qu’on recrute parce qu’ils ont soif d’apprendre et possèdent un bagage multidisciplinaire. Ainsi, au bout de 3 à 6 mois, ils deviennent complètement opérationnels», relève Reda Lakhlifi, directeur Pôle PME chez MVP performance Achat, lui-même lauréat de ESCA, promotion 2015. Le recruteur, qui a assuré avoir déjà trouvé quelques profils intéressants, a par ailleurs souligné que les lauréats de l’établissement présentent des particularités qui font leur force, notamment leur participation à des programmes d’échange hautement enrichissants ainsi que l’obligation d’effectuer, chaque année, des stages obligatoires et une présentation dans toutes les matières chaque semestre durant tout le cursus. «Ce dernier point est très important dans la vie professionnelle quand on doit
présenter des projets ou des idées», indique-t-il.
Plusieurs points forts, mais également quelques carences ont été mis en exergue par les recruteurs sur la base des entretiens effectués. «J’ai été un peu surprise par l’indécision des candidats pour exprimer exactement leurs exigences. Ils veulent, par exemple, faire du contrôle de gestion, mais sont incapables de fournir plus de précisions. J’aurais voulu en face de moi des candidats qui savent ce qu’ils veulent, qui se vendent un peu mieux et qui ont plus d’ambition dans ce qu’ils aimeraient faire», déplore Awa-Marie Ouattara qui cherche des profils pour le compte de Saham Finance. Elle trouve que les candidats interviewés ne sont pas assez bien préparés pour les entretiens. «Je pense que les candidats veulent présenter aux recruteurs une certaine polyvalence pour élargir leurs chances. Ils ont aussi une certaine méconnaissance des métiers et surtout de leurs personnalités. C’est important parce que pour réussir dans un métier, il faut avoir la personnalité qui lui corresponde», ajoute Aziz Majdoune, chargé de mission à Saham Finance.