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Le centre de valorisation d'Oum Azza suscite l'intérêt international

Les participants à la Plateforme africaine des villes propres (ACCP), qui a pris fin hier à Rabat, se sont informés de l'expérience marocaine en matière de traitement et de valorisation des déchets ménagers, lors d'une visite effectuée au centre de valorisation d'Oum Azza dans la préfecture de Skhirate-Témara. S'étendant sur 100.000 hectares, ce site traite 2.000 tonnes de déchets émis quotidiennement par trois villes : Rabat, Témara et Salé.

Le centre de valorisation d'Oum Azza suscite l'intérêt international
Selon la Banque mondiale, l’approche marocaine est exemplaire. «Le centre d’Oum Azza est un modèle prometteur qui devrait être reproduit dans d’autres décharges, au fur et à mesure de la mise en place du programme gouvernemental. Marier recyclage, chaînes de valeur et emploi est une formule gagnante pour sortir du tout-déchet». Ph. DR

L'objectif de cette visite consiste à démontrer aux pays africains la dynamique qui a été mise en place dans le Royaume depuis plus d'une dizaine d'années dans le cadre de la stratégie adoptée au niveau du plan national de déchets ménagers (PNDM) de manière à traiter les déchets dans les villes marocaines et les rendre plus propres, a fait savoir le directeur Maroc du groupe Pizzorno Environnement-Teodem, Said Zniber. La visite coïncide avec le dixième anniversaire du site d’Oum Azza, marquant l'étape où le traitement des déchets au niveau de cette station repose sur leur valorisation de façon à en tirer des ressources, a-t-il indiqué, précisant que grâce à cette démarche, l’enfouissement dans les décharges est en train de diminuer et qu'à travers le tri de valorisation immédiate, des combustibles sont produits pour certaines usines. Il a également fait observer que la gestion globale d'un tel site, qui s'étale sur 100.000 hectares et qui traite 2.000 tonnes de déchets émis quotidiennement par trois villes (Rabat, Témara et Salé), est un exemple à suivre par les pays africains. Cette visite s'inscrit dans le cadre de la première réunion annuelle de l'ACCP, qui se veut une occasion pour les participants de discuter de la pression environnementale sur les villes africaines qui devient, en raison de la croissance de la population, du développement économique et de l’évolution du rythme de l’urbanisation, de plus en plus importante, notamment dans le secteur des déchets dont une mauvaise gestion peut entraîner des effets néfastes sur les conditions d’hygiène et de santé des populations. La Plateforme africaine des villes propres offre une opportunité d'élaborer et d’appliquer les directives de bonnes pratiques adaptées aux circonstances en Afrique, a souligné, mardi à Rabat, le ministre de l'Énergie, des mines et du développement durable, Aziz Rabbah. Le ministre a relevé que les pays africains sont confrontés à plusieurs défis notamment la création de villes propres témoignant d’une bonne gestion des déchets et l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) qui incluent les cibles pour le secteur des déchets solides, à savoir «réduire l’impact environnemental négatif des villes par habitant» et «réduire considérablement la production de déchets par la prévention, la réduction, le recyclage et la réutilisation». M. Rabbah a souligné l’importance du programme national des déchets ménagers (PNDM) venu répondre à la problématique des déchets, laquelle s’est accentuée avec le développement socio-économique, l’accroissement démographique et l’amélioration du niveau de vie que connait le Royaume ces dernières décennies et qui ont engendré une nette augmentation de la quantité produite des déchets ménagers et assimilés pour atteindre environ 5,3 millions de tonnes par an dans le milieu urbain. Il a fait remarquer que le développement des filières de valorisation constitue le premier pas d’une stratégie de sortie à moyen et long termes de l’option mise en échange, ajoutant que «le Maroc a clairement annoncé sa volonté de développer le recyclage des déchets ménagers et assimilés dans le respect de la dimension sociale et environnementale». Le ministre de l’Environnement du Japon, Tadahiko Ito, a indiqué que l’ACCP permettra aux différentes parties prenantes de partager les données et de promouvoir l’investissement dans la gestion des déchets. 

Il a noté que les pays africains sont confrontés à «un énorme défi», à savoir l’augmentation de la population urbaine, rappelant que selon des estimations de l’ONU, la population mondiale devrait atteindre 9,8 milliards d’habitants en 2050. L’ACCP a été organisée par l'Agence japonaise de coopération internationale en partenariat avec le ministère de l'Intérieur, le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale, le secrétariat d'État chargé du Développement durable, le ministère de l'Environnement du Japon, le Programme des Nations unies pour l'environnement et l'ONU-Habitat et la ville de Yokohama. 

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