De nouveaux challenges à l’international pour Laïla Mamou

Laïla Mamou, dont le nom est associé à Wafasalaf, où elle a gravi tous les échelons jusqu’au poste de présidente du directoire, prend de nouvelles responsabilités à Paris au sein du Crédit Agricole Consumer Finance qui, pour rappel, est le partenaire d’Attijariwafa bank dans la filiale commune Wafasalaf. Elle prend les fonctions de directrice des filiales et participations du Groupe Crédit Agricole dans plusieurs pays européens et siègera au sein de son comité exécutif. Badr Alioua, directeur général de Wafa Gestion, prendra la succession de Mme Mamou à la tête du directoire de Wafasalaf à compter du 1er novembre 2018. Laïla Mamou garde toutefois ses attaches au Maroc puisqu’elle siégera désormais au conseil de surveillance de Wafasalaf.

Cette «battante», comme la qualifient ceux qui l’ont côtoyée, a façonné la destinée de Wafasalaf, leader incontesté du crédit à la consommation, à la pointe de l’innovation et à l’origine de plusieurs initiatives pour l’équipement des ménages marocains. Lors d’une cérémonie de départ, organisée le 17 octobre au siège de Wafasalaf, des témoignages émouvants lui ont été rendus, notamment par Mohamed El Kettani, président-directeur général du Groupe Attijariwafa bank, et Boubker Jai, directeur général Groupe. Tous ont salué son abnégation, son sens du devoir et ses réalisations, notamment en matière de conduite de changement et de politique du genre, rappelant que 50% des effectifs de Wafasalaf sont des femmes.

Ce sont ces succès, a rappelé Mohamed El Kettani, qui ont poussé l’actionnaire français à faire appel à Mme Mamou, pour dupliquer sa success-story marocaine au sein des filiales européennes en Italie et en Allemagne entre autres. L’engagement sociétal de Laïla Mamou a été également mis en exergue par les intervenants, notamment son action pour la promotion de l’auto-entrepreneuriat chez les jeunes, durant son mandat de présidente d’Injaz Al-Maghrib, la fondation du Groupe Al-Mada, ainsi que la mise sur pied d’un observatoire scientifique pour le décryptage des tendances de consommation de la société marocaine.

L’assistance qui a pris part à la cérémonie de départ, composée de présidents et directeurs généraux de compagnies et d’organismes publics, a montré toute l’estime que porte la communauté des affaires à Laïla Mamou qui fait partie de cette minorité de chefs d’entreprises qui ne dépassent pas 14% du total des décideurs dans notre pays. Une proportion que Mohamed El Kettani a souhaité, à juste titre, voir évoluer vers des niveaux beaucoup plus hauts.