Le championnat camerounais lève le drapeau blanc en raison du manque de moyens financiers

La Ligue professionnelle de football du Cameroun a décidé, jeudi, de suspendre les championnats de première et de deuxième division, se voyant incapable de financer ces deux compétitions en l’absence du soutien des différentes institutions, dont la FECAFOOT. La Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC), entité organisant les championnats d’Élite et équivalent de la LNFP marocaine, a déclaré sa «faillite» dans un communiqué publié jeudi.

«Les administrateurs de la Ligue de football professionnel du Cameroun, en présence du président du Syndicat des clubs d’Élite du Cameroun, réunis ce jour du 5 juillet 2018 au siège de la Ligue de football professionnel du Cameroun, ont constaté l’impossibilité de poursuivre l'organisation des championnats MTN Elite one et MTN Elite two pour défaut de moyens financiers», expliquait ainsi Pierre Semengue, président de la LFPC. Il indique au passage que la 30e journée d’Élite one et la 25e journée d’Élite two sont reportées à une date ultérieure. Une «panne» qui intervient à un moment crucial pour les dirigeants du football camerounais, pleinement engagés dans les préparatifs pour accueillir la prochaine édition de la Coupe d’Afrique des Nations (du 7 au 30 juin 2019).

Des retards au niveau des travaux des infrastructures ont déjà été constatés et des grèves ont même eu lieu plus récemment. En effet, comme le rapporte le site camerounais cameroon-info.net : «500 employés chargés de construire 4 stades d’entraînement de la Coupe d'Afrique des nations 2019 à Garoua étaient entrés en grève lundi et mardi pour réclamer le paiement d’arriérés de salaires qui atteignaient pour certains 6 mois. Le 3 juillet 2018, ils ont organisé une marche de protestation qui les a menés jusque dans les services du gouverneur de la région». Le Cameroun traverse donc une crise grave à quelques mois du plus grand événement footballistique continental, prévu sur ses terres. Une situation qui relance le débat autour de la délocalisation du tournoi phare de la CAF.