«Le changement climatique augmente les risques d'événements météorologiques extrêmes qui portent atteinte à nos vies et à nos moyens de subsistance. Il facilite la propagation de maladies infectieuses telles que le paludisme, la dengue et le choléra ; il augmente également le risque de maladies non transmissibles en polluant l'air, la nourriture et l'eau, indispensables à la vie», écrivent sur le portail électronique de la Convention-Cadre des Nations unies sur le changement climatique, Patricia Espinosa, secrétaire exécutive de l'ONU-Climat (CCNUCC), et Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Et c'est pour cette raison que les rédacteurs de la contribution commune alertent sur le fait que «le changement climatique n'est pas un scénario futuriste qui ne se produira pas de notre vivant». Selon Tedros Adhanom Ghebreyesus et Patricia Espinosa, d'ici 2030, le changement climatique devrait coûter chaque année jusqu'à 4 milliards de dollars en frais de santé : «malheureusement, ceux qui contribuent le moins aux causes du changement climatique en subissent les conséquences les plus graves. Les personnes vivant sur les petites îles sont en première ligne», déplorent-ils. Les petits États insulaires, où vivent environ 65 millions de personnes, se trouvent en tête des pays les plus vulnérables. Lors de la COP 23 en novembre 2017 à Bonn une initiative avait été prise pour donner davantage la parole aux responsables de la santé, recueillir des preuves pour étayer l'analyse de rentabilité des investissements dans les secteurs du changement climatique et de la santé, promouvoir des politiques qui améliorent la prévention et la réduction des risques et, enfin, multiplier par 3 le soutien financier international pour faire face aux effets du changement climatique.
