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Les nouveaux chantiers de l’AMDL

De nouveaux pas à franchir dans l’opérationnalisation de la stratégie nationale de développement de la logistique. L’Agence nationale de développement du secteur concocte actuellement un Plan de formation spécifique à la logistique. La feuille de route qui sera fin prête en 2019 comprendra deux piliers de formation : le premier concerne les managers, le second les opérationnels. Dans la foulée, le régulateur prépare deux nouveaux contrats d’application pour les produits agricoles et les produits énergétiques. Leur signature est programmée avant la fin de cette année.

Les nouveaux chantiers de l’AMDL
Selon Mohamed Yousfi, DG de l’AMDL, une étude technique est en cours pour décliner des indicateurs de la compétitivité logistique propres au Maroc. Ph. Saouri

L’Agence marocaine de développement de la logistique (AMDL) entend électriser ses chantiers. Le régulateur finalise actuellement une grande étude sur la formation. Celle-ci devrait aboutir à l’élaboration d'un Plan de formation spécifique au secteur de la logistique. «Cette feuille de route qui couvrira la période 2019-2024 concernera aussi bien la formation des managers que des opérationnels. Elle associera les universités, l’OFPPT et les opérateurs privés», déclare au «Matin-Éco», Mohamed Yousfi, directeur général de l’AMDL, lors d’une rencontre sur l’évolution du secteur le 23 octobre à Casablanca. Une réunion est prévue «très prochainement» avec les différentes parties prenantes pour arrêter les modalités d’application de ce Plan. Et ce n’est pas tout. L’institution peaufine les dernières moutures de deux contrats d’application de la stratégie nationale de développement de la compétitivité logistique. Le premier concerne les produits agricoles et le second les produits énergétiques. Leur signature doit intervenir avant la fin de cette année.

Autre chantier : des indicateurs pour mesurer la compétitivité logistique du pays. En effet, l’Observatoire marocain de la compétitivité logistique (OMCL) et l’AMDL planchent sur une étude technique qui déclinera des indicateurs propres au Maroc. L’objectif étant de mettre à la disposition des opérateurs et des institutionnels des indices scientifiques permettant de jauger la compétitivité logistique et garantir ainsi une transparence et une visibilité sur l’évolution du secteur. «L’enjeu est important puisque sur la base de ces indicateurs, les investisseurs pourront prendre leurs décisions.», précise Yousfi.
Si des opérateurs ne jurent que par le retard dans l’opérationnalisation de la stratégie nationale logistique, le patron de l’AMDL, lui, fait valoir que cette feuille de route a connu une «réelle» impulsion et des efforts «importants» ont été fournis. Résultats des courses : le pays qui ne comptait en 2010 que quelques dizaines d’hectares aménagés de plateformes logistiques modernes, en totalise aujourd’hui près de 600 à Casablanca, Tanger et dans plusieurs régions qui accueillent des plateformes industrielles intégrées. «Si nous avons accusé des retards sur l’axe “Plateformes logistiques”, c’est que nous avons rencontré des difficultés à libérer du foncier.
Dans certaines zones, la rareté du foncier ne permet pas d’accélérer les choses», souligne Yousfi. Ce dernier met en avant le programme PME Logis lancé en octobre 2017 pour la mise à niveau logistique des PME. L’offre a pour objectif de faire émerger des logisticiens intégrés et de moderniser les pratiques au sein des PME. À en croire le DG de l’AMDL, le programme emballe les entreprises puisque depuis son lancement, plus d’une centaine de sociétés ont déposé leur candidature. Rachid Tahri, président de l’OMCL, qui était également de la partie, assure qu’en termes de développement du tissu des opérateurs du secteur, le marché national a connu depuis 2010 l’installation de nombreux groupes internationaux et un développement significatif d'entreprises marocaines. Concrètement, indique Tahri, sur la période 2010-2016, le nombre de créations d’entreprises spécialisées a progressé de 40% à 12.000. «La valeur ajoutée globale générée par les activités de transport et de la logistique en combinant à la fois les opérations réalisées par les prestataires logistiques et leurs effets indirects et les opérations logistiques réalisées in-house s’élève à près de 45 milliards de dirhams soit 5,02% du PIB en 2016», soutient le président de l’OMCL.
Côté emploi, Tahri indique que les opérations de transport et de logistique génèrent environ 445.000 emplois, soit 4,18% de la population active occupée au Maroc.
Autre argument avancé par Tahri : le secteur a contribué directement de 24.000 emplois nets durant la période 2010-2016, soit une part de 9% de l’ensemble des créations à l'échelle nationale. Selon lui, le volume de l’emploi dans la logistique affiche une croissance annuelle moyenne de 2,4%. 

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