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Les chantiers prioritaires de la CGEM pour la formation et l’employabilité

Près de quatre mois après sa formation, la commission Talents, Formation et Employabilité de la CGEM vient de dévoiler les grands chantiers qui composent sa feuille de route pour le prochain exercice.

Les chantiers prioritaires de la CGEM pour la formation et l’employabilité
Myriam El Khomri et Hamid El Otmani. Ph. Saouri

La Commission Talents, Formation et Employabilité à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a organisé jeudi à Casablanca sa première réunion plénière avec la participation de Myriam El Khomri, ancienne ministre française du Travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social. «L’installation de cette commission au sein de l’organisation patronale n’est pas qu’un symbole, cela rappelle la place et le rôle que doivent jouer les entreprises en matière d’amélioration de l’employabilité. Il faut mieux sécuriser les parcours professionnels. Les métiers changent beaucoup et donc il faut investir dans la formation initiale et dans la formation continue des salariés pour leur permettre au-delà de conserver leurs emplois, de pouvoir accompagner les mutations internes à l’entreprise», a souligné Mme El Khomri.
Il s’agit, selon elle, d’un enjeu sociétal comme économique, le but étant de donner la possibilité à tout un chacun d’évoluer de façon autonome sur le marché du travail. Pour ce faire, il est nécessaire de fédérer les différents acteurs socio-économiques et institutionnels autour des initiatives destinées au développement du capital humain. «Les branches professionnelles doivent être un acteur majeur en matière d’évolution des métiers, en lien avec les universités et les établissements de formation», a-t-elle affirmé. Car l’employabilité est une notion évolutive. Et d’ajouter que «nous avons besoin aujourd’hui, dans un monde du travail qui bouge de plus en plus, d’être en capacité d’anticiper quels seront les besoins et de développer de nouveaux secteurs d’activités. Certains postes vont disparaitre, la question est comment accélérer la prise en compte des nouveaux besoins au niveau des établissements de formation, comme au niveau de la DRH».    
Pour sa part, le président Commission Talents, Formation et Employabilité à la CGEM, Hamid El Otmani, a rappelé que «cette rencontre a pour objectif de réunir les entreprises pour dévoiler le programme et le bureau de la Commission et de constituer les différents groupes de travail qui vont se pencher sur les différents chantiers identifiés, à savoir l’employabilité et le développement de l’emploi, la problématique de la fuite des cerveaux et l’attractivité des talents et l’amélioration du dispositif de formation professionnelle».
Sur le plan de la formation, la Commission va d’abord plancher sur le développement du partenariat Entreprise-Université pour la co-construction de l’offre de formation, mais aussi contribuer à la réforme du dispositif de la formation professionnelle et renforcer le partenariat public-privé en se basant sur des expériences réussies, notamment dans les secteurs de l’aéronautique et de l’automobile. Pour ce faire, il est nécessaire d’accompagner et soutenir l’action des fédérations pour mettre en place des structures de formation et d’institutionnaliser l’alternance en incitant les entreprises à participer à l’acte de formation.
Concernant la gestion des talents, la Commission se penchera sur le renforcement des capacités des dirigeants des TPME en la matière afin de retenir les talents et de développer l’attractivité du marché du travail pour la diaspora. Un défi qui passe aussi par le renforcement de l’offre de formation également en attirant les universités les plus prestigieuses au niveau mondial et celles dont les spécialités ne sont pas enseignées au Maroc, tout en s’inspirant des nouveaux concepts de formation.
Pour M. El Otmani, il faut créer des «foyers de contamination d’employabilité que ce soit en faveur des diplômés à la recherche du premier emploi, des jeunes non diplômés à la recherche du premier emploi ou bien des profils à la recherche d’accompagnement dans le cadre de l’Outplacement». Par exemple, le responsable a indiqué qu’une nouvelle formation lancée grâce à Marjane avec l’Université Hassan 1er va porter sur la formation de 400 chefs de rayons pour répondre aux besoins en profils sur le marché du travail. Et de noter que d’autres initiatives dans ce sens sont en cours de développement notamment dans le secteur financier.

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