Le chemin parcouru pour faire décoller la discipline

Les plus sceptiques diront que contraire l’athlétisme marocain a régressé. Ils avanceront comme preuve qu’aucun athlète marocain n’a remporté de médailles d’or aux Jeux olympiques depuis le doublé de Hicham El Guerrouj en 2004 à Athènes. Certes, l’or fuit l’athlétisme marocain aux JO depuis cette date, mais il a réussi à monter sur le podium en 2008 et 2012. Ce n’est qu’en 2016 à Rio que l’athlétisme marocain est revenu bredouille. Au-delà des médailles, ce qui a été accompli est énorme et ne tardera pas à donner ses fruits. Le contrat-programme décliné en sept axes a accéléré le redressement de cette discipline. 
• Elargir le nombre de pratiquants : La découverte de nouveaux talents passe automatiquement par l’augmentation du nombre de pratiquants. En effet, le nombre de licenciés a dépassé la barre des 50.000, plus précisément 54.330. Le nombre de clubs a été porté à 279 et celui des Ligues à 15. Tout cela a engendré l’augmentation du nombre de participants aux diverses courses nationales. Ce chiffre a avoisiné les 80.000 lors de la saison 2017-2018. 
• Bonne gouvernance : Pour assurer le décollage de l’athlétisme national, la fédération a veillé à se réorganiser en interne notamment à travers la mise en œuvre de procédures administratives, techniques et médicales et la mise en place de son système d’information, vecteur stratégique pour une gestion plus efficiente et fluide. Toutes ces mesures ont permis à la fédération d’être reconnue d’utilité publique. 
• Renforcement des infrastructures : Pour offrir aux athlètes les conditions idoines pour s’entraîner, la FRMA a développé les infrastructures d’athlétisme sur tout le territoire national. Vingt et une pistes synthétiques ont été construites notamment à Dakhla, Guelmim, Taroudant, Safi, Errachidia, Boujaâd, Casablanca, Tiflet, Salé, Kénitra, Sidi Kacem, Fès, Taza, Tanger, Martil, Al Hoceima, Khénifra, Benslimane, Tahenaout, Benguerir et Berkane. En plus d’être des espaces d’entraînement, ces infrastructures ont permis une meilleure accessibilité de la population et œuvreront pour promouvoir l'athlétisme au rang de sport de masse. Quelque 120.000 athlètes ont utilisé ces pistes. 
• Formation des athlètes et des cadres : Les investissements en infrastructures seront sans effet sans la mise en place d’un processus de formation dédié à la fois aux athlètes et aux cadres. Quelque 5.000 cadres et arbitres ont suivi leur formation dans le cadre d’un programme de formation mis en place par la FRMF. Ce n’est pas tout. 192 athlètes sont admis à l’Académie internationale 
Mohammed VI et 180 autres admis dans les cinq centres régionaux de formation.
• Refonte du système d’évaluation des athlètes : La FRMA a redéfini les critères d’accès à ses différents centres de formation. 
• Lutte contre le dopage : Souvent montrée du doigt pour dopage au point même d’être inscrite dans la liste noire de l’IAAF, la FRMA a musclé son programme anti-dopage. Elle introduit le passeport biologique et a mis l’accent sur la sensibilisation des athlètes. Plus de 1.134 passeports biologiques ont été établis. Suite à toutes ces mesures, le Maroc a été retiré de la liste de l’IAAF. 
• Restructuration des clubs : La Fédération a également soutenu dans le cadre de sa stratégie la restructuration de ses clubs qui constituent la base de la préparation de l'élite. Plusieurs chantiers ont été ouverts dans ce domaine dont, entre autres, la mise en place de procédures notamment celle du classement (création de deux catégories A et B), la lutte contre la falsification des noms et des âges des athlètes, l'instauration de primes podiums, le soutien financier des clubs et ligues et leur encouragement à participer aux meetings fédéraux et aux championnats nationaux.