La larve de la chenille légionnaire d'automne, qui s'attaque aux cultures emblématiques de l'Afrique comme le maïs, le mil, mais aussi les cultures maraîchères et le coton, a été détectée pour la première fois en Inde, signalant ainsi sa propagation en Asie. La FAO a mis en garde contre le risque que représente ce ravageur sur les moyens de subsistance de millions de petits agriculteurs asiatiques qui cultivent environ 80% des terres agricoles. «La chenille légionnaire d'automne pourrait avoir un impact dévastateur sur la production de maïs et de riz d'Asie, les principales victimes étant les petits agriculteurs qui dépendent de leurs récoltes pour se nourrir et gagner leur vie. C'est une menace que nous ne pouvons ignorer», souligne Kundhavi Kadiresan, sous-directeur général de la FAO. Cette dernière rappelle que 200 millions d'hectares de maïs et de riz sont cultivés chaque année en Asie.
La chenille légionnaire d'automne détectée en Asie
Jusque-là confiné en Afrique subsaharienne, la chenille légionnaire d'automne a été détectée pour la première fois en Asie où ce ravageur des cultures menace la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance de millions de petits agriculteurs si aucune mesure n'est prise. Apparue en Afrique de l'Ouest en 2016, cette chenille de papillon s'est rapidement propagée en Afrique subsaharienne où elle a infesté les champs de maïs et de sorgho de 44 pays représentant plus de 22 millions de kilomètres carrés. Ce papillon peut voler jusqu’à 100 km par nuit et la femelle peut pondre 1.000 œufs au cours de sa vie. Fin 2017, la FAO avait lancé un programme de lutte qui s'étalera sur cinq ans pour une enveloppe de 87 millions de dollars.
Samir Benmalek
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15 Août 2018
À 18:02
