La croissance chinoise devrait atteindre 6,5% cette année, à l’heure où Pékin vise un modèle de développement «durable» basé sur la réduction de la dette, des risques financiers et de la pollution, rapporte l’AFP.
«C'est un chiffre bien adapté, l'économie est en transition entre une période de croissance rapide et une phase de développement qualitatif», a souligné hier Li Keqiang, Premier ministre chinois lors de la session annuelle du parlement. Ce niveau de croissance marquerait un vif ralentissement et la pire performance chinoise en 28 ans. «Nous sommes capables de parvenir à une croissance de meilleure qualité, plus efficace et plus durable», a expliqué Li. Ce dernier a insisté hier sur trois batailles décisives pour le pays : la lutte contre la pauvreté, la pollution et les risques financiers associés au colossal endettement public-privé. Selon Li, la Chine réduira en 2018 les capacités de ses aciéristes de 30 millions de tonnes, et de 150 millions de tonnes sa production de charbon. Il a aussi mis l’accent sur les nouveaux moteurs de croissance de l’économie chinoise, à savoir l’électronique, l’aéronautique et internet. Et d’ajouter : «l’industrie manufacturière sera entièrement ouverte aux capitaux étrangers et l’ouverture du secteur financier se poursuivra». Par ailleurs, le gouvernement chinois souligne l’importance de réformer en profondeur les grands groupes étatiques pour les rendre plus efficaces, compétitifs et rentables. En somme, l’objectif de la Chine est de rééquilibrer son économie en l’orientant vers la consommation intérieure, les services et l’innovation technologique, et ce au détriment d’industries lourdes et endettées.
S.Bk.