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Les cinq temps forts de Davos 2018

Le Forum économique mondial, abrité par Davos en Suisse de 23 au 26 janvier, a été marqué par plusieurs moments forts, dont cinq sont plus sensationnels. Il s’agit de la «déferlante Trump», de l’«avis de tempête sur le dollar» déclenché par le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, le passage remarqué du Président français, Emmanuel Macron, l’«ouragan sur les géants de la Tech», déclenché par le milliardaire George Soros et l’abondance de la neige qui a perturbé partiellement l’évènement.

Les cinq temps forts de Davos 2018
La venue du président américain a bousculé cette année la routine annuelle des riches et puissants de ce monde

La 48e réunion annuelle du Forum économique mondial, qui a clôturé ses travaux vendredi dernier à Davos en Suisse, aura été riche en faits marquants. Cet évènement d’envergure mondiale qui a réuni les leaders de tous les horizons pour «développer une vision partagée de l'avenir afin d'améliorer l'état du monde», a été rythmé par cinq temps forts, selon l’AFP. Il s’agit d’abord de la «déferlante Trump». La venue du Président américain a bousculé cette année la routine annuelle des riches et puissants de ce monde, entre débats pleins de bonnes intentions sur les maux de la planète, séances de méditation et soirées clinquantes. Premier président américain à venir depuis 2000, Donald Trump n'a pas livré la diatribe protectionniste que Davos redoutait. Mais débité un discours de quinze minutes consensuel autour de la phrase clé : «L'Amérique d'abord ce n'est pas l'Amérique seule.» Toutefois, il ne s’est pas empêché de s’en prendre à la «méchante» presse, suscitant des huées. Le deuxième temps fort de Davos 2018 est l’«avis de tempête sur le dollar» déclenché par le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin qui a lancé mercredi que le dollar faible était «bon» pour l'économie américaine. Ce qui a été interprété par les marchés comme une déclaration de guerre monétaire et envoyé le billet vert à un plus bas de trois ans face à l'euro. Mettant ainsi à mal la compétitivité des partenaires commerciaux européens, qui ont vivement protesté. Donald Trump a, lui, tenté de rétablir le calme en se disant attaché à un dollar «fort», reflétant la vigueur de l'économie américaine. Le troisième fait marquant, selon l’AFP, est le passage mercredi par Davos d’Emmanuel Macron qui a conforté sa réputation de «chouchou» de Davos». La salle s'est levée pour applaudir le discours d'une heure, en anglais et français, du Président français qui a réclamé une mondialisation plus «juste». Le New York Times va jusqu'à estimer qu'il a pris une option sur le titre de «leader du monde libre».
Davos a été également marqué, et c’est son quatrième temps fort, par l’«ouragan sur les géants de la Tech», déclenché par le milliardaire George Soros qui a étrillé les grands noms de l'internet Facebook et Google lors de son traditionnel dîner à Davos, en lançant «Leurs jours sont comptés». Appelant à contrôler ces géants, il a dit redouter de voir apparaître «un réseau totalitaire comme Aldous Huxley ou George Orwell eux-mêmes n'auraient pu l'imaginer». Rompant avec l'euphorie du passé autour de la «Tech», Davos a entendu cette année des discours très sombres sur les risques pour l'emploi, la vie privée et la démocratie liés à l'accumulation de données personnelles entre les mains d'un petit nombre de mastodontes. Le cinquième fait marquant de l’évènement est baptisé «Business et blizzard». Au début de la semaine, les chutes de neige ont, en fait, atteint des proportions inédites depuis 20 ans – plus de 1,5 mètre en quelques jours – bloquant de nombreux touristes dans les stations de ski des Alpes suisses. Le blizzard a bloqué les routes et interrompu certaines lignes ferroviaires en provenance de Zurich, passage obligé pour se rendre à Davos. Il a aussi perturbé le ballet des hélicoptères des VIP mardi soir. Ce qui a contraint nombre de délégués à se déplacer à pied, abandonnant à leurs chauffeurs les grosses berlines prises dans les embouteillages. 

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