Clôture du 21e Festival du cinéma africain

Le rideau est tombé, samedi dernier, sur la 21e édition du Festival du cinéma africain de Khouribga (FCAK) qui a accueilli, huit jours durant, des réalisateurs, des artistes, des scénaristes, des producteurs, des critiques et des passionnés de cinéma venus des quatre coins du continent africain. La cérémonie de clôture s’est achevée en apothéose par la remise des Prix. Cette grande manifestation culturelle et artistique continentale a permis au public cinéphile de découvrir la richesse et la diversité du cinéma africain, avec la présentation en compétition officielle de 15 films récents. Lors de cette soirée, Noureddine Saïl, président de la Fondation du FCAK, a rappelé les spécificités du Festival de Khouribga qui se distingue par l’organisation d’ateliers et de débats fructueux sur la réalité du cinéma continental. 
De l’avis de plusieurs cinéphiles africains et marocains, la quasi-totalité des longs-métrages en compétition officielle était de très bonne facture. Cependant, comme il fallait les départager, le jury du FCAK, présidé par le réalisateur et scénariste Balufu Bakupa Kanyinda, a décidé d’octroyer le Grand Prix «Ousmane Sembène» au film kenyan «Supa Modo», du réalisateur Likarion Wainaina. Le Prix du jury est allé au film «Fatwa» du réalisateur tunisien Mahmoud Ben Mahmoud, alors que le Prix de la réalisation «Idrissa Ouidraogo» a été attribué au long-métrage «Les moissonneurs», du réalisateur sud-africain Étienne Kallos. Quant au Prix du meilleur rôle féminin, il a été l’œuvre de l’actrice marocaine Khouloud pour son rôle dans «Indigo», réalisé par Salma Bargach. Le Prix du meilleur rôle masculin «Mohamed Bastaoui» a été octroyé à l’acteur Sami Bouajila pour son rôle dans le film algérien «Les bienheureux», de la réalisatrice Sofia Djama Biendjebbar, tandis que le Prix du second rôle féminin a été décerné à la très jeune Lina Khoudr pour son rôle dans le même film. 
Par ailleurs, le jury a décidé de décerner deux mentions spéciales, l’une du scénario au film «Keteke» du réalisateur ghanéen Peter Sedufia, et l’autre de la réalisation au long-métrage «La guérisseuse» du réalisateur marocain Mohamed Zineddaine. Le Prix «Don Quichotte» de la Fédération nationale des ciné-clubs du Maroc a été attribué au film zambien «Je ne suis pas une sorcière», du réalisateur Rungano Nyoni. Ce Prix exprime le choix des cinéphiles du Maroc adhérents des cinéclubs à travers le territoire du Royaume. 
La soirée de clôture de cette édition s’est, en outre, distinguée par un hommage rendu à l’acteur marocain Mohamed Khouyi. Un grand comédien dont le talent n’est plus à démontrer.
Le vœu formulé par Balufu Bakupa Kanyinda résonne encore dans les oreilles des participants à la cérémonie de clôture : «Mon souhait et celui de l’ensemble des cinéastes de l’Afrique est de mettre à la disposition de ce Festival africain exceptionnel tous les moyens en vue d’assurer sa continuité et son rayonnement culturel en faveur du cinéma africain».