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La 24e édition du Festival du cinéma méditerranéen de Tétouan (24-31 mars 2018) a clos ses actes en apothéose samedi soir au «Teatro Espanol» de la Colombe Blanche par la remise des Prix aux meilleurs longs métrages et films documentaires et par une cérémonie en hommage aux actrices Anna Bonaiuto (Italie) et Menna Shalaby (Égypte).
L’actrice Anna Bonaiuto, native en 1950 de Latisana, province d’Udine, a entamé sa carrière comme comédienne de théâtre avant de rallier le cinéma et la télévision. Elle obtient en 1993 à la Mostra de Venise un Prix de la meilleure actrice dans un second rôle dans le film «Sans pouvoir le dire» de Mario Martone, réalisateur italien qui lui confie plus tard le premier rôle dans son film «L’Amour meurtri», diffusé lors de ce festival. Elle a joué jusqu’en 2015 dans plus de 45 œuvres de théâtre, cinéma
et téléfilms.
L’actrice égyptienne Menna Shalaby a révélé, quant à elle, son talent dans le film «Magicien» aux côtés de la star disparue feu Mahmoud Abdelaziz. En 2016, le Festival du cinéma méditerranéen de Tétouan lui a décerné le prix de la meilleure actrice pour son rôle dans le film «Nawara». Elle a joué plusieurs rôles dans de nombreux films égyptiens, dont le «Chaos» du célèbre réalisateur disparu Youssef Chahine.
Par la suite, le jury du film documentaire présidé par le chercheur et réalisateur irakien Kaiss Zoubaidi a décerné le premier Prix au film espagnol «Paquete Sospecho» (Colis suspect» réalisé en 1917 par Sofia Catala et Rosa Pérez. Le Prix spécial du jury a été adjugé au film italien «Appennino» tourné en 2017 par Emiliano Dante Valentina. Le Grand Prix de la ville est revenu au documentaire «House in the fields» réalisé en 2017 par Tala Hadid et coproduit par le Maroc, le Qatar et la France.
Le jury pour les longs métrages, présidé par l’artiste et réalisateur tunisien Nacer Khemir, a attribué le prix du meilleur film à «Requiem pour Madame J», réalisé en 2017 par Bojan Vultic et coproduit par la Serbie, la Bulgarie, la Macédoine, la Russie
et la France.
Le prix d’interprétation féminine est revenu à l’actrice Luisa Ranieri pour son rôle dans le film italien «Veleno» réalisé par Diego Olivares en 2017.
Quant au prix de l’interprétation masculine, il a été attribué à l’acteur palestinien Mohammed Bakri pour son rôle dans le film «Wajib» (Invitation au Mariage) réalisé en 2017 par Annemarie Jacir et coproduit par plusieurs pays d’Europe et du Moyen-Orient. Le récipiendaire a dédié ce prix aux victimes de la récente attaque israélienne contre des manifestants dans la Bande de Gaza. Le Prix de Azzedine Maddour de la première œuvre est attribué au film «Scary Mother» réalisé par Ana Urushadzie et coproduit par la Géorgie et l’Estonie. Le Prix «Mustafa Mesnaoui» de la critique a été décerné au film «Requiem pour Madame J» qui a remporté aussi le Prix spécial Mohammed Rekkab. Le Grand Prix du festival et de Tamouda a été attribué au film «Polyxenie» de la réalisatrice grecque, Dora Masklavanou. Placé sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI et tenu sous le thème «Le cinéma et les libertés», le festival a été marqué par la projection de films soulevant, pour la plupart, la question des libertés dans leur sens le plus large.
En clôture, le président du festival, Ahmed Housni, a assuré que le festival, créé en 1985, s’améliore au fil des ans, aux plans de l’organisation, de la gestion et de la riche programmation. Il a précisé que plus de 3.500 enfants et écoliers notamment en milieu rural ont visionné des films en plus des détenus de la prison civile et d’un grand public. Il a exprimé ses profonds remerciements aux partenaires, aux sponsors et aux cinéastes qui ont contribué au plein succès de ce festival qui reflète, sans conteste, le rayonnement de la culture et des arts dans la ville de Tétouan et partant au Maroc. Il a donné rendez-vous aux cinéphiles pour la prochaine édition du festival d’envergure méditerranéenne qui promeut l’image d’un royaume moderne, qui constitue une terre d’ouverture,de culture, de tolérance, de coexistence et de paix.
