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La Coalition marocaine de l'eau signe deux conventions à l'international

La Coalition marocaine pour l'eau, membre du Conseil mondial de l'eau, a élargi son partenariat international en signant, au siège de la Confédération générale des entreprises du Maroc à Casablanca, deux conventions avec le World Wide Fund for Nature et avec Green Cross France et territoires.

La Coalition marocaine de l'eau signe deux conventions à l'international
La présidente de la Coalition marocaine pour l'eau, Houria Tazi Sadeq, lors de la signature des deux conventions avec le World Wide Fund for Nature et avec Green Cross France et territoires, le 13 février 2018. Ph. DR

La Coalition marocaine pour l'eau (Coalma), créée lors de la préparation de la COP 22 de Marrakech en novembre 2016 à Marrakech, a signé deux conventions qui actent des accords ultérieurs avec le World Wide Fund for Nature et avec Green Cross France et territoires. Houria Tazi Sadeq, présidente de la Coalma, a indiqué, le 13 février au siège de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) à Casablanca, qu'en vertu de ce partenariat des réunions se tiendront tous les six mois jusqu'en 2021 afin de définir l'agenda des actions communes. «On ne le dit pas souvent, mais le Maroc dispose d'une expertise reconnue au niveau mondial et qui pourrait inspirer des pays vivant des situations hydriques similaires», a souligné la présidente de la Coalma. Sur ce chapitre, le représentant du groupe OCP, Karim Saouad, a rappelé qu'en 2008 le groupe a initié une stratégie de développement dont il est attendu le doublement de la capacité minière et le triplement de la production d'engrais «tout en maintenant le même niveau de consommation d'eau». Cet objectif a été possible grâce au recours à la réutilisation des eaux usées après traitement, comme c'est le cas à Khouribga, mise en service en 2010, dont la station de traitement produit 4,9 millions de m3 par an. D'autres stations similaires existent également à Ben Guérir et à Youssoufia. 

À Jorf Lasfar, la station de dessalement d'eau de mer, entrée en service en 2016, produit 25 millions de m3 et celle de Laâyoune 1,4 million de m3 d'eau. Une nouvelle unité est également attendue à Laâyoune pour une production annuelle de 7 millions m3. Cette économie d'eau illustre la politique nationale de l'eau qui consiste à pérenniser les ressources déjà existantes et l'exploitation d'autres ressources non conventionnelles. Faïçal Mejouar, vice-président de la CGEM, a rappelé qu'au Maroc le ratio annuel par habitant a chuté de 3.000 de m3 dans les années 1960 à 700 de m3 actuellement. Cette situation de stress hydrique est la première composante par laquelle le dérèglement climatique se manifeste. Le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec) soulignait en 2014 que pour chaque degré Celsius de réchauffement climatique, environ 7% de la population mondiale perdrait au moins 20% de ses ressources en eau renouvelable. Le Giec prévoit des sécheresses plus importantes et plus fréquentes dans les zones déjà arides, réduisant les ressources en eau. Dans le monde, c'est l'agriculture qui consomme le plus d'eau douce (70% de l'eau prélevée, en majeure partie par l'irrigation), loin devant l'industrie (19%) et l'usage domestique (11%), selon des données de la FAO (agence des Nations unies pour l'alimentation et l’agriculture). 

 

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