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Un Colloque sur la langue française à l'Université Ibn Tofaïl

Le laboratoire «Langage et Société» du département de langue et littérature françaises de la Faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Ibn Tofaïl de Kénitra a organisé, du 25 au 27 octobre, la quatrième édition du Colloque du Réseau des masters et doctorats en didactique du français.

Un Colloque sur la langue française à l'Université Ibn Tofaïl
Jeunes chercheurs et professeurs confirmés ont échangé sur leurs travaux à la lumière des avancées dans le domaine de la didactologie et de la didactique des langues et des cultures.

Tenu autour du thème «Enjeux, réflexions et pratiques en didactique des langues et des cultures», le Colloque du Réseau des masters et doctorats en didactique du français (Remaddif) a été organisé en partenariat avec l’Institut français du Maroc et le Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST-URAC 56). 
Il s’agit d’un espace de rencontre, de réflexion et de débats, où les participants, jeunes chercheurs ou confirmés peuvent échanger sur leurs travaux à la lumière des avancées dans le domaine de la didactologie et de la didactique des langues et des cultures. Cette quatrième édition a été consacrée à la sensibilisation à des questions concernant les évolutions théoriques et la responsabilité épistémologique du chercheur, sur les approches d'enseignement-apprentissage qui en découlent et leurs conséquences méthodologiques. La réflexion a également porté sur les retours d’expériences pédagogiques proposées et menées dans des contextes et auprès de publics diversifiés. Dans une déclaration au journal «Le Matin», le Pr Jean-Paul Narcy-Combes, de l’Université Paris 3-Sorbonne nouvelle, a souligné que l’objectif des colloques du Remaddif est de réunir des doctorants marocains sur la thématique de l’enseignement de la langue française. 
«On parle ces derniers temps de la crise de l’apprentissage du français au Maroc, une idée que je ne partage pas, je pense que les Marocains parlent très bien le français. Cependant, la pédagogie actuelle rend l’accès à cette langue un peu plus difficile», a-t-il indiqué. 

Selon lui, actuellement, de nouvelles réflexions insistent sur la nécessité de commencer par les langues maternelles, telles que la darija, la langue arabe classique ou le tamazight, ce qui permettra, par la suite et grâce à de nouveaux procédés, d’apprendre progressivement le français ou toute autre langue, tout en gagnant du temps. 
«À cet égard, la traduction, à titre d’exemple, est d’une grande utilité. J’estime aussi que, de manière générale, les Marocains parlent oralement très bien le français et si on les évalue sur la production écrite, c’est à ce niveau qu’ils se heurtent à quelques difficultés. Ceci est valable aussi pour les étudiants en France», a-t-il souligné.

En guise de conclusion, le Pr Jean-Paul Narcy-Combes a révélé que sur le plan théorique, de plus en plus de chercheurs ne parlent plus de langues maternelles et de langues étrangères, mais de langues initiales et de langues additionnelles, ce qui évite tous les problèmes à caractère politique ou idéologique.
Il est à noter que le Remaddif, en partenariat avec l’Institut français du Maroc, s’est institué pour promouvoir la recherche en didactique des langues et des cultures, afin de réunir les porteurs de projets de filières de master et de doctorat en relation avec la didactique du français et pour développer de nouveaux partenariats à l’échelle nationale et internationale. Le Remaddif est également un dispositif destiné à renforcer la recherche en didactique du FLE (Français langue étrangère).
Ce projet permet ainsi, simultanément, d’engager une réflexion scientifique de haut niveau sur le contexte éducatif marocain par l’organisation de colloques et les recherches engagées à travers les thèses et de renforcer, à terme, le cadre universitaire qui structure l’enseignement en français. Selon l’Institut français du Maroc, 30 étudiants marocains bénéficient annuellement de bourses qui leur permettent de rencontrer leurs enseignants en France et de fréquenter des bibliothèques ou des événements scientifiques, dans le cadre de leurs recherches.
Joignant l’utile à l’agréable, les participants à la quatrième édition du Colloque du Remaddif ont assisté, à la salle de spectacles de l’Institut français de Kénitra, à une belle soirée de jazz animée par «Faïz Lamouri Quartet», ainsi qu’à une pièce de théâtre intitulée «La comédie de la comédie» de la metteure en scène Yamina Benabbou.                             

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