La commission mondiale de l'adaptation voit le jour

Kristalina Georgieva, directrice générale de la Banque mondiale, Ban Ki-moon, ancien secrétaire général des Nations unies, et Bill Gates, coprésident de la Fondation Bill et Melinda Gates, ont lancé la Commission mondiale sur l'adaptation au changement climatique. Au cours de la première année, la Commission supervisera la préparation d'un rapport phare et présentera ses conclusions et recommandations lors du Sommet sur le climat qui sera organisé par les Nations unies en 2019. Cette initiative est motivée par le fait que dans la lutte contre le dérèglement climatique, le volet relatif à l'adaptation est le parent pauvre de la finance climat. Dans un rapport rendu public en mai 2016, le Programme des Nations unies pour l’environnement avait souligné le caractère «difficile à résoudre» de l'équation financière de l'adaptation dont les coûts devraient être 2 à 3 fois plus élevés à partir de 2030. Potentiellement, ils devraient être de 4 à 5 fois plus élevés à partir de 2050. L'aide de l’adaptation s’est élevée, en 2014, à 25 milliards de dollars, alors que les coûts d’adaptation des pays en développement devraient atteindre 140 à 300 milliards de dollars. «Sans mesures d'adaptation urgentes, nous risquons de compromettre la sécurité de l'alimentation, de l'énergie et de l'eau pour les décennies à venir. La croissance économique continue et la réduction de la pauvreté dans le monde sont possibles malgré ces énormes défis, mais uniquement si les sociétés investissent beaucoup plus dans l’adaptation. Les coûts d'adaptation sont inférieurs au coût de faire comme si de rien n'était.  Et les avantages sont bien plus importants», a déclaré Ban Ki-moon à l'annonce de la Commission sur l'adaptation qui devra remédier aux obstacles qui freinent l'adaptation en faisant appel aux  gouvernements et aux entreprises n'intègrent pas les risques liés au changement climatique dans investissements.