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La compétition des longs métrages lancée par la projection de «Lahnech»

Le coup d’envoi de la quatrième édition du Festival de Saïdia «Cinéma sans frontières» a été donné, mercredi dernier, avec en première projection, les court et long métrages, «Al Masrahia» de Khalid Douache et «Lahnech» de Driss Mrini, films faisant partie des deux compétitions officielles. L'ouverture a eu lieu en présence de réalisateurs comme Hakim Noury et Mohamed Ismaïl, de producteurs, d'acteurs et autres invités du festival.

L’objectif des organisateurs est d’offrir au public de la Perle bleue une sélection de films à travers la thématique «Cinéma sans frontières». «Nous souhaitons avec ce festival ancrer la tradition cinéphile ainsi que toute autre créativité artistique. Ce n’est pas évident d’organiser un festival international où participent plusieurs pays comme la France, l’Espagne, l’Algérie, la Tunisie, l’Égypte ou le Maroc. Mais nous sommes là pour relever ce défi. Nous avons eu l’honneur de choisir pour cette année des films qui ont une portée universelle. Sachant que la production de tout film n’est pas chose facile», souligne le fondateur et directeur du Festival, Benyounes Bahkani, avant de procéder à la présentation du jury de cette édition composé du producteur hollandais René Goossens en tant que président, puis de la scénariste Narjis Mouaden, l’écrivain Saïd Mellouki, l’homme de médias et écrivain Ali Azehhaf, la journaliste Ouafaa Bennani et le réalisateur algérien Karim Traidia. Les membres du jury ont pour tâche à départager les films en compétition pour l’obtention des Prix du festival. Ainsi, après la projection du court métrage «Al Masrahia» qui évoque le monde du poker et ses déboires, le public présent a eu le plaisir de savourer une comédie à la marocaine, écrite par Abdelilah Hamdouchi, rehaussée par l’humour inné du personnage principal, campé par Aziz Dadas, accompagné de ses collègues Majdouline Idrissi, Fadéla Benmoussa et bien d’autres. Il s’agit du personnage principal du film qui a usurpé la fonction d’un policier, exploitant ce poste à des fins malhonnêtes, notamment à travers la corruption. Un jour, ce faux policier fut démasqué par les caméras de surveillance. Mais il se trouve que la policière, chargée de le coincer, tombe amoureuse de lui. L’histoire continue de cette manière, avec l’apparition d’une grande mafia de drogue qui rentre en jeu. Le tout dans un moule comique et bien drôle. Ce qui est attirant dans le scénario de ce film est le fait de condamner le mal sans condamner la profession de la police. Il y a aussi le choix de la femme policière très dévouée à son travail, qui tombe amoureuse du faux policier, alors qu’elle devait l’arrêter. Mais elle accomplit son travail, sans penser à ses sentiments. Ce sont de beaux messages qui remettent beaucoup de choses en question. Il y a, également, le personnage de la mère du policier-usurpateur qui évoque une femme qui a énormément souffert pour élever son fils. Devant ce sacrifice et tout ce qu’elle a enduré, le fils voulait absolument lui rendre justice, sachant qu’il a toujours rêvé de devenir policier. Il a tenu à réaliser le rêve de sa mère, même si celui-ci est faux. Tout en vivant des aventures incroyables, dont celle de tomber amoureux d’une fille qui, à priori, n’appartient pas à son milieu. C’est ce qui a permis à ce policier de déduire que les relations humaines sont souvent très fragiles dans un univers dominé par les apparences. Comme l’a affirmé le réalisateur Driss Mrini avant la projection, ce film rentre dans la catégorie des productions qui peuvent plaire à un large public marocain. 

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