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Invité par le Moussem culturel international d’Assilah, l'Orchestre Andaloussi de Fès, dirigé par Mohammed Briouel, a égayé le public le 2 juillet à la bibliothèque Prince Bandar Bin Sultan. Comptant parmi les ensembles les plus réputés dédiés à l'interprétation de la «âla», l’orchestre a emporté le public dans le monde magique de la musique arabo-andalouse. L’orchestre a envoûté la présence par son répertoire de chant soufi de la «Nouba». Youyous et claquements de mains ont fusé, saluant l'orchestre dirigé par le joueur d'alto Mohamed Briouel qui se singularise par sa sobriété et son respect de la tradition.
Né en 1954, Mohamed Briouel étudie la musique arabo-andalouse, alors qu'il n'a que huit ans. Très jeune, il rejoint l'Orchestre du grand mâalem de la musique andalouse à Fès et commence à côtoyer les grands de cet art et l'incontournable Dar Adyel «Premier conservatoire de la musique andalouse au Maroc», qui reste à nos jours l'une des plus grandes écoles de la Musique andalouse.
Il est d'ailleurs le premier Marocain à recevoir le Premier Prix de Solfège et le Prix d'Honneur en musique andalouse. Cette double formation lui a permis d'enseigner aux conservatoires de Rabat et de Fès. Avant d'être nommé secrétaire général du Conservatoire de Fès et de participer aux différentes commissions nationales de musicologie. En 1986, Mohamed Briouel obtient le Prix du Maroc pour la publication de son ouvrage «Musique andalouse marocaine : Nawba Gharibat - Al Husayn». Sur une période de plus de dix ans, il réalise la monumentale transcription en notation occidentale de onze noubas. Ces dernières années, Mohamed Briouel s'est produit au Maroc et à l'étranger avec l'Orchestre arabo-andalou de Fès, contribuant à la diffusion de la musique arabo-musulmane, et la musique séfarade : accompagné des musiciens de tradition juive tels Albert Bouhadana, Emil Zrihan ou Françoise Atlan...
En 2013, il est désigné en tant qu'ambassadeur de paix et représente le Maroc lors d'une tournée afin de faire connaître la musique arabo-andalouse à l'Occident.
En 2014, il se produit au Théâtre de la ville à Paris où il joue pour la première fois une Nûba dans toute son intégralité (7h40 de concerts).
