"La famine comme méthode de guerre est prohibée par le droit international humanitaire dans un certain nombre de situations de conflit, ont rappelé les membres du Conseil. Entraver intentionnellement l’acheminement des secours destinés à lutter contre l’insécurité alimentaire provoquée par les conflits peut constituer une violation du droit international humanitaire" indique la résolution adoptée, jeudi dernier, par le Conseil de sécurité des Nations Unies.
Résolution rapidement saluée par le directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'Agriculture et l'Alimentation (FAO), José Graziano da Silva : «Nous accueillons avec grande satisfaction cette déclaration sans précédent du Conseil de sécurité qui reconnaît explicitement l'impact des conflits armés sur la faim, avec notamment les déplacements massifs de populations qui laissent derrière elles des terres arables, des champs de pâturage, des zones de pêche, mais aussi la destruction des stocks alimentaires, des biens agricoles et la perturbation des marchés alimentaires».
Aux différents conflits armés se sont greffés les effets désastreux du changement climatique : «60% des personnes souffrant de la faim dans le monde vivent dans des pays affectés par un conflit et sont confrontés au changement climatique». Le premier responsable de la FAO a rappelé que le monde faisait face à l'«une des plus importantes crises humanitaires» avec plus de 20 millions de personnes risquant de sombrer dans la famine dans quatre pays, à savoir le nord-est du Nigeria, la Somalie, le Soudan du Sud et le Yémen».