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La consommation des ménages s'essouffle, l'investissement se redresse

La croissance de l’économie nationale ressort à 3,2% au premier trimestre, soit 0,3 point de moins sur un an. Ce tassement est en grande partie attribué à l'activité agricole dont la valeur ajoutée a ralenti à 2,5% contre 14,8% une année auparavant. En revanche, les activités non agricoles, surtout le secteur secondaire, ont nettement contribué à la création de richesse.

La consommation des ménages s'essouffle, l'investissement se redresse
Le revenu national brut disponible de l’économie nationale a progressé de 5,3% au premier trimestre de l’année en cours, selon le HCP

Bonne nouvelle pour l'activité économique nationale. Malgré un tassement de la croissance au premier trimestre 2018, l'investissement (+9,7% contre 6,2% un an plus tôt) et l'activité industrielle se sont nettement redressés. Après une hausse de 3,5% au premier trimestre 2017, le PIB a ralenti à 3,2% à fin mars 2018. Une décélération essentiellement attribuée à l’activité agricole dont la valeur ajoutée a progressé de seulement 2,5% contre 14,8% une année auparavant.
Quant aux activités non agricoles, elles ont soutenu la croissance économique. Ainsi, la valeur ajoutée du secteur secondaire en volume a enregistré une augmentation de 4,1% contre 0,7% une année plus tôt. Cette évolution émane principalement de l’industrie d’extraction (+16,6%), de l’électricité et eau (7,8%), des industries de transformation de (3,2%) et du bâtiment et travaux publics (0,4%).  S’agissant de la valeur ajoutée du secteur tertiaire, elle s'est aussi améliorée : 3% au premier trimestre 2018 après 2,9% l’année précédente. Cette croissance est tirée de l’amélioration du commerce (4,5%), des services financiers et assurances (3,3%), des postes et télécommunications (2,5%) et dans une moindre mesure des services de l’éducation, santé et action sociale (0,2%). En revanche, le Haut Commissariat au Plan fait état d'un ralentissement de la croissance pour les hôtels et restaurants (6,7% au lieu de 9,9%) et le transport (3,6% au lieu de 3,8%) notamment. En somme, la valeur ajoutée des activités non agricoles marque une hausse de 3,4% contre 2% au premier trimestre 2017.  Bien que restant soutenue, la demande intérieure fait du surplace, en prenant 4,7%, soit le même niveau sur un an. Toutefois, la consommation des ménages s'essouffle. Sa progression s'affiche à seulement 3% après 5% en 2017,contribuant pour 1,8 point à la croissance au lieu de 2,9. Pour leur part, les échanges extérieurs de biens et services ont contribué négativement à la croissance économique au premier trimestre 2018, se situant à 1,9 point contre 1,5 une année auparavant. Les exportations ont enregistré une hausse de 6,8% (7,3% en 2017), soit une contribution à la croissance de 2,5 points au lieu de 2,6 en 2017. De leur côté, les importations ont connu un accroissement de 9,6%, soit une contribution négative de 4,4 points, 0,3 point au-dessus du niveau du premier trimestre 2017. Enfin, le revenu national brut disponible de l’économie nationale a progressé de 5,3% au premier trimestre de l’année en cours en raison de l’augmentation de 13,1% des revenus nets reçus du reste du monde. Quant à l’épargne nationale, elle ressort à 28,8% du PIB contre 27,9% au premier trimestre 2017, et ce compte tenu de la hausse de 4,3% de la consommation finale nationale en valeur. Pour sa part, le besoin de financement de l’économie est passé de 4,2% du PIB à 5 entre les deux périodes. 

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