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Les contours de l’offensive marocaine dévoilés demain

Alors que le vote va se dérouler dans près de six mois, en lever de rideau de la Coupe du monde 2018 en Russie et à l’occasion du 68e congrès des membres de la FIFA, le comité de candidature marocaine pour l’organisation de la Coupe du monde 2026 devrait passer à la vitesse supérieure lors des prochaines semaines. Le président dudit Comité, Moulay Hafid Elalamy, devrait tenir dans ce sens un point de presse ce mardi pour définir les contours de la stratégie marocaine, quelques jours après les propos du président de l’«US Soccer» (la Fédération américaine de football), Sunil Gulati, faisant référence à l’impact de la politique du Président des États-Unis Donald Trump sur le vote final.

Dans la course pour l’organisation de la Coupe du monde 2026, le Maroc fait face à une candidature tripartite (États-Unis, Mexique et Canada) qui ne manque pas d’arguments. Toutefois, le Royaume ne compte pas faire dans la figuration et ambitionne de défendre ses chances jusqu’au bout, en exploitant les nombreux atouts à sa disposition, notamment ceux relatifs à son excellent positionnement géographique et à sa richesse culturelle.
Le président du cabinet londonien devant mettre au point la stratégie de communication de la candidature marocaine, Mike Lee, avait d’ailleurs énuméré les armes du Maroc en vue de convaincre les membres de la FIFA lors du vote final : «Nous sommes ravis de nous joindre au Maroc pour la candidature 2026 en ce moment et nous nous réjouissons de ce voyage passionnant jusqu'au Congrès de la FIFA en juin. Le Maroc est un pays vraiment accueillant avec une passion authentique pour le football, fournissant d'excellentes conditions pour les joueurs, facile pour les fans pour accéder et se déplacer dans un seul fuseau horaire. Son emplacement au carrefour de l'Europe et de l'Afrique, et de l'Est et de l'Ouest, signifie qu'il offre également à la FIFA une superbe offre 
commerciale…»
Le Maroc devrait donc faire valoir ces facteurs cruciaux dans son dossier relatif aux détails techniques, qui sera déposé en mars prochain avant d’être soumis par la FIFA aux membres votants. De plus amples informations relatives à ce sujet devraient d’ailleurs être communiquées mardi prochain, à l’occasion de l’intervention du président du Comité de candidature «Maroc 2026», Moulay Hafid Elalamy, qui devrait s’exprimer à l’occasion d’une conférence de Presse prévue demain mardi 23 janvier à Casablanca. Nommé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI à la tête du comité marocain, le ministre marocain de l'Industrie et du commerce, principal interlocuteur du gouvernement vis-à-vis de la FIFA et coordinateur des actions des différents départements concernés, devrait dévoiler les dispositifs mis en place par le Maroc pour se mesurer aux concurrents nord-américains et pour valoriser davantage le potentiel du Royaume.

Le président de l’US soccer exprime son inquiétude quant aux «perceptions de l'Amérique dans le monde»
Le Maroc devrait mettre en relief ses attributs permettant une organisation optimale, mais pourrait également bénéficier de la baisse de la cote de popularité des États-Unis dans le monde sous l’ère Donald Trump. En effet, un sondage réalisé à l'échelle mondiale révèle une chute spectaculaire dans l'appréciation du leadership américain. L’entreprise américaine spécialisée dans les sondages «The Gallup Organization» a révélé, à l’issue d’un sondage effectué auprès de répondants de 134 pays, que seulement 30% des répondants dans le monde approuvent le leadership américain, une baisse de 18 points de pourcentage par rapport à l'année précédente (48% sous la présidence de Barack Obama).
Certes, cette étude ne concerne pas directement les capacités d’organisation des États-Unis ou la qualité de leurs réceptifs, mais suscite quand même l’inquiétude des responsables outre-Atlantique, à l’image du président de l’«US Soccer» (la Fédération américaine de football). Sunil Gulati a effectivement fait part de ses soucis, lors d’une convention d’entraîneurs aux États-Unis (United Soccer Coaches) jeudi dernier : «Il ne s'agit pas seulement de nos stades, de nos hôtels et de tout cela… Il s'agit des perceptions de l'Amérique, et c'est une période difficile dans le monde. Il n'y a donc que certaines choses que nous pouvons contrôler… Nous devons sortir et convaincre ce qui sera finalement 104 électeurs à voter pour nous…», a-t-il déclaré dans des propos relayés par le célèbre journal britannique «The Gardian». La candidature marocaine pourrait donc exploiter une conjoncture vraisemblablement favorable pour accroître ses chances, face à des adversaires de calibre, mais pas pour autant «inconcurrençables». 

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