Crédit du Maroc veut lever 750 millions de DH sur le marché obligataire

Bon cru à fin septembre pour la filiale marocaine du groupe français Crédit Agricole. Son produit net bancaire consolidé (PNB) s’est élevé à 1,72 milliard de DH, en hausse de 6,1% sur un an. Cette performance s’explique principalement par l’augmentation annuelle de 3,8% de la marge nette d’intérêt à 1,33 milliard de DH, conjuguée à la progression de 8,4% de la marge sur commissions à 309 millions de DH, explique le groupe bancaire dans un communiqué. 
Le résultat brut d’exploitation s’est chiffré à 842 millions de DH, en appréciation de 7,6% sur un an. Cette amélioration émane de l’évolution maitrisée des charges d’exploitation, totalisant les 883 millions de DH. Le coefficient d’exploitation, quant à lui, se situe à 51,2%, en appréciation de 0,66 point de pourcentage. 
Le résultat net part du groupe (RNPG) ressort à 381 millions de DH, soit 17,9% de plus comparé à fin septembre 2017. Cette bonne performance trouve son origine dans les retombées positives de la politique «prudente et rigoureuse» du groupe en matière de gestion des risques. À fin septembre 2018, Crédit du Maroc a ainsi enregistré un coût du risque en baisse de 13,1% à 237 millions de DH, avec un taux de couverture en amélioration de 6 points. La banque affiche un ratio de solvabilité de 13,56% et un ratio Core Tier 1 de 11,20%.  

Sur la même période, les crédits immobiliers ont crû de 5,8% par rapport à fin septembre 2017, totalisant 13,49 milliards de DH. Même tendance pour les crédits à la consommation qui ont augmenté de 14,1% à 3,6 milliards de DH. 
Notons que Crédit du Maroc s'apprête à émettre un emprunt obligataire de 750 millions de DH. Cette opération porte sur l’émission de 7.500 obligations subordonnées d’une valeur nominale de 100.000 DH chacune. La maturité de l’emprunt est de 10 ans et le remboursement est in fine. La période de souscription est fixée du 5 au 7 décembre 2018 inclus. Cette levée de fonds a pour principal objectif de renforcer les capitaux propres de la banque afin d’accompagner le développement de son activité notamment en accroissant sa capacité de distribuer les crédits tout en respectant le ratio de solvabilité.