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La croissance économique et les émissions de gaz à effet de serre restent corrélées

Une récente étude du Département des affaires économiques et sociales de l'ONU indique une augmentation de 1,4% des émissions de dioxyde de carbone liées à l'énergie en 2017. Ce regain des émissions de gaz à effet de serre est corrélé à l'amélioration du produit mondial brut qui devrait augmenter de 3,2% en 2017 et 2019. Ce rapport onusien ne semble pas partager les conclusions de celui de 5 agences internationales selon lequel six des 20 pays qui fournissent 80% de l’énergie dans le monde ont réduit leur offre annuelle sans que la croissance de leur produit intérieur brut en soit affectée.

La croissance économique et les émissions de gaz à effet de serre restent corrélées

Découpler croissance économique et émissions de gaz à effet de serre n'est pas encore acquis selon un récent rapport des Nations unies. Une étude du Département des affaires économiques et sociales de l'ONU indique qu'en 2017 il y a eu une augmentation de 1,4% des émissions de dioxyde de carbone. Cette augmentation des émissions de gaz à effet de serre est liée à la consommation accrue d'énergies fossiles dont les prix avaient baissé et un faible taux d'efficacité énergétique. «Alors que des données récentes indiquent des progrès dans le découplage de la croissance des émissions de la croissance du PIB dans certaines économies développées, elles restent manifestement insuffisantes. Le taux de gains d'efficacité énergétique mondiale a ralenti depuis 2015, atteignant 1,7% en 2017», indiquent les auteurs du rapport intitulé «Situation et perspectives économiques mondiales à la mi-2018». Ce rapport onusien ne semble pas partager les conclusions de celui de 5 agences internationales, paru à la mi-mai, sur la réalisation de l'un des Objectifs de développement durable portant sur l’accès à une énergie propre à un coût abordable.

La Banque mondiale, l’Agence internationale de l’énergie, l’Agence internationale pour les énergies renouvelables, la Division de statistique de l’ONU et l’Organisation mondiale de la santé avaient conclu que six des 20 pays qui fournissent 80% de l’énergie dans le monde ont réduit leur offre annuelle sur la période 2010-2015, sans que la croissance de leur produit intérieur brut en soit affectée. En revanche, les deux rapports s'accordent à dire que l'amélioration de l'efficacité énergétique est essentielle pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris. Sur ce point, bien des efforts restent à faire. Selon les 5 agences, l’intensité énergétique (quantité d’énergie consommée pour produire une unité de produit intérieur brut) a reculé au rythme accéléré de 2,8% en 2015. C’est la baisse la plus rapide depuis 2010. En plus clair, cela signifie qu'il faut moins d'énergie pour la production d'une richesse. Malgré ce progrès encourageant, des efforts restent à déployer dans le secteur du transport, notamment le fret : «Les avancées ont été plus modestes dans les transports, en particulier pour le fret, et ce défi concerne surtout les pays à revenu élevé. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, l’intensité énergétique du secteur résidentiel s’accroît depuis 2010», note le rapport des 5. 

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