L’usage des cryptomonnaies représente un vrai défi énergétique, avec des conséquences sur le plan environnemental. En effet, le système de vérification décentralisé des transactions, appelé «minage» et qui repose sur la technologie de la blockchain, réclame des ordinateurs très puissants.
«Le problème va bien au-delà de la capacité de stockage et s'étend à la capacité de traitement : seuls les super-ordinateurs peuvent tenir le rythme de vérification des transactions entrantes. Les volumes de communication associés pourraient paralyser Internet, des millions d'utilisateurs échangeant des fichiers de l'ordre d'un téraoctet», prévient l'institution.
Les cryptomonnaies connaissent déjà des problèmes de congestion, lorsque beaucoup d'opérations interviennent au même moment, ce qui entraîne une hausse du coût des transactions.«Les frais peuvent augmenter fortement durant les pics. En décembre denier, ils ont atteint 57 dollars par transaction. Donc, imaginez, si vous achetiez un café à deux dollars avec le bitcoin, vous deviez payer 57 dollars pour effectuer cette transaction», souligne Hyun Song Shin, conseiller économique et directeur de la recherche de la BRI.
La BRI a également mis en cause les coûts de transaction et leur valeur en tant qu'instrument d'épargne compte tenu de leur énorme volatilité. Elle a cependant mis en évidence l'intérêt de la technologie sur laquelle s'appuient les monnaies virtuelles, par exemple, pour les transferts d'argent transfrontalier, la question étant in fine de savoir si les Banques centrales pourraient à leur tour émettre des monnaies numériques.