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Une «culture partagée» qui trouve ses racines dans un passé «marqué par la convivialité»

L'âme des relations maroco-espagnoles réside dans «une culture partagée» qui trouve ses racines dans un passé de huit siècles, marqué par «la convivialité et le développement fraternel des deux cultures», a affirmé l'ambassadeur d'Espagne au Maroc, Ricardo Diez-Hochleitner, en marge de l'exposition «Intermittences» de l'artiste peintre María Jesús Garcés à la galerie Bab Rouah, à Rabat.

Une «culture partagée» qui trouve ses racines  dans un passé «marqué par la convivialité»

«Ce patrimoine de huit siècles est un patrimoine incontournable puisqu'il n'y a aucun autre pays du monde avec lequel l'Espagne partage cette profondeur de racines culturelles qui s'étend même à notre façon de vivre et de voir la vie», a déclaré M. Diez-Hochleitner à la MAP en marge de l'exposition «Intermittences» de l'artiste peintre María Jesús Garcés à la galerie Bab Rouah.
Cela se ressent également au niveau de la langue, «puisque l'espagnol compte près de 2.500 mots en arabe, alors que la “darija” (dialecte marocain, ndlr) regorge de mots d'origine espagnole», a-t-il relevé lors de cette exposition qui marque le début de la deuxième édition de «Visages, culture espagnole aujourd'hui». Le programme «visages, culture espagnole aujourd'hui» comprend une centaine d'activités qui se tiendront dans 12 villes du Royaume, a-t-il ajouté, précisant que ce travail est le fruit de la coopération du ministère de la Culture et de la communication du Maroc et du ministère espagnol de la Culture et des sports qui essayent d'établir un dialogue entre les acteurs de la scène culturelle des deux pays à travers les arts plastiques, la musique, le théâtre, les ateliers de la formation et la photographie.

L'exposition de Maria Jesus Garcés, une Andalouse qui est dans le monde de la production plastique depuis plus de 20 ans, rassemble l'Espagne et le Maroc à travers la tradition géométrique espagnole qui a ses racines dans l'abstraction de l'art musulman traditionnel dont les plus grandes productions ont été réalisées au Maroc et en Andalousie, a souligné le diplomate.
Mme Garcés est à l'avant-garde de la percée de l'art géométrique espagnol au 21e siècle qui vit, comme au 8e siècle, en contact permanent avec le monde musulman et le monde arabe, car c'est la fusion de ces deux mondes qui est à l'origine de sa propre création, a dit M. Ricardo Diez-Hochleitner.

Pour sa part, Maria Jesus Garcés a confié que son œuvre est issue de la culture du «dialogue fertile de la Méditerranée», relevant que la lumière du nord de l’Afrique constitue une source d'inspiration pour elle comme c'était le cas d’Henri Matisse après ses visites au Maroc. Cette deuxième édition de «Visages, culture espagnole aujourd'hui», qui se déroulera dans les villes de Rabat, Salé, Tanger, Tétouan, Larache, Casablanca, Fès, Marrakech, Nador, Agadir, Kénitra et Oujda, a pour but de rapprocher et de consolider les liens culturels entre l’Espagne et le Maroc. Elle propose un programme riche et varié avec des concerts de flamenco-jazz (La Bejazz), rock (OctoVer) ou zarzuela (Sexteto Barbieri), des cycles de cinéma : Vents d’Afrique aux instituts Cervantès, des conférences et rencontres sur «Les défis de la traduction littéraire» à l’École supérieure Roi Fahd de Tanger et «Les nouvelles voix de la poésie» à l’Institut Cervantès de Tétouan.
Parmi les activités prévues dans le cadre de ce programme culturel figurent des formations et ateliers, dont «Un musée comme projet» au Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain de Rabat, «Paysage urbain et architecture» à l’Institut Cervantès de Rabat, «Vers l’efficience énergétique» à l’École national d’architecture de Rabat ou «Conservation préventive : le cas 
des ouvrages d’art» à l'Institut national des beaux-arts de Tétouan. 

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