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Moins d’une fonction de direction sur cinq est occupée par une femme

La dernière étude de Vigeo Eiris est édifiante. La femme reste encore marginalisée au sein des organes de gouvernance et structures de direction dans le monde. Le chemin est encore long dans la lutte contre la discrimination des sexes et la promotion de l’égalité en milieu professionnel.

Moins d’une fonction de direction  sur cinq est occupée par une femme
La participation des femmes aux fonctions de direction reste, pour une grande part, conditionnée à la volonté discrétionnaire des hommes, selon Vigeo Eiris.

Moins d’une fonction de direction sur cinq est occupée par une femme. Un constat alarmant révélé par la dernière étude de Vigeo Eiris sur l’accès des femmes aux conseils d’administration et aux fonctions dirigeantes. L’étude a concerné plus de 3.800 entreprises cotées dans le monde, sur la période 2014-2017, dans 60 pays et 41 secteurs d’activité. Le constat clé est que, «à l’échelle mondiale, avec moins de 20% de femmes parmi les structures dirigeantes, les entreprises et leur gouvernance restent encore une affaire d’hommes. Les principes de non-discrimination et de promotion de l’égalité avancent lentement, principalement en Europe et en Amérique du Nord. Ce progrès reste marginal dans le reste du monde», précise d’emblée le cabinet Vigeo Eiris. Dans le détail, les femmes ne représentent que 18% des membres de conseils d’administration et/ou de surveillance et seulement 16% des postes de direction exécutive sont occupés par des femmes. Ces constats justifient l’insistance des instances internationales (ONU, OIT, OCDE, G20) et de plusieurs codes nationaux de gouvernance d’entreprises en faveur de l’augmentation de la représentativité des femmes dans les instances de direction. Avec 24% de femmes dans les conseils d’administration et de surveillance, les entreprises européennes enregistrent un taux moyen de féminisation qui reste «médiocre», selon l’étude. Le taux moyen de femmes administratrices est de 19% dans les entreprises nord-américaines, il est 10% dans les entreprises asiatiques et de 9% dans celles des pays émergents.

S’agissant de la représentativité des femmes au sein des équipes dirigeantes, les entités cotées en Amérique du Nord prennent la tête du classement avec 17% de femmes dirigeantes en moyenne dans cette zone, contre 16% en Europe. Les entreprises cotées en Asie ou dans les pays émergents sont loin derrière leurs consœurs avec 10% et 12% respectivement. Des disparités significatives s’observent, par ailleurs, au sein des régions. Les femmes représentent 41% des membres des conseils d’administration ou de surveillance en Norvège, 39% en France et 34% en Suède. Ces niveaux résultent d’obligations légales de quotas pour les deux premiers pays, ce qui n’est pas le cas pour la Suède. Le Chili (29%) et l’Afrique du Sud (28%) sont les pays en développement où la part des femmes aux fonctions de direction atteint des proportions moyennes comparables à celles de pays comme la Norvège, la Suède et la Pologne (25%). Les secteurs des biens de luxe et cosmétiques (28%), de l’édition (27%) et de l’audiovisuel (26%) comptent les taux de femmes les plus élevés au sein de leur conseil d’administration ou de surveillance. Les secteurs de l’automobile (24%), des équipements de santé (24%) et de l’édition (23%) comptent, quant à eux, les taux les plus élevés de femmes dans des fonctions de direction. «L’hétérogénéité des niveaux de participation des femmes aux instances de gouvernance et de direction selon les pays illustre l’impact inégal des dispositions règlementaires (politiques de quotas, et législations spécifiques) sur ce thème. Si les politiques de quotas exercent bien une influence sur la composition des conseils d’administration et de surveillance, elles ne suffisent pas à agir sur la composition des équipes dirigeantes des entreprises. La participation des femmes aux fonctions de direction reste, pour une grande part, conditionnée à la volonté discrétionnaire des hommes», déclare Vigeo Eiris. 

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