Dakhla, capitale de la mode africaine

Le Festival international de la mode en Afrique (FIMA), qui fête cette année ses 20 ans d'existence, a choisi de quitter sa terre natale, le Niger, pour la première fois, et de poser ses valises dans un autre pays africain, à savoir le Maroc. «Je suis fier d’être ici et de fêter les 20 ans du FIMA au Maroc. Je suis aussi fier du soutien que nous apporte S.M. le Roi Mohammed VI. Le Souverain n'a jamais douté du continent africain, de l'importance de la coopération Sud-Sud, ni de la beauté et de l'amitié entre les peuples africains. Le Maroc croit en la mode africaine et croit surtout à la paix, parce que le Maroc est un pays de paix», a déclaré Alphadi, président fondateur du Festival.
«Nous sommes très heureux d'accueillir cette grande manifestation culturelle internationale. L’organisation du FIMA sur les terres marocaines, et particulièrement à Dakhla, s'inscrit dans le cadre du grand retour du Royaume au sein de l'Union africaine et de la consolidation de nos relations bilatérales avec un grand nombre de pays africains», a souligné, pour sa part, Mohamed Laaraj, ministre de la Culture et de la communication. Et ajouter : «L'Afrique a beaucoup donné au monde à travers ses créations, ses intellectuels, ses auteurs… et on pense sincèrement que cette manifestation représente la mondialisation de la création africaine». Les créations africaines dans les domaines artistiques et culturels sont justement largement mises en avant lors de cette 11e édition du FIMA qui se tient du 21 au 24 novembre, avec la participation de plus de 32 pays africains. Au programme, de la musique, des défilés de jeunes créateurs, un concours de top models, mais également des panels de discussion et surtout le salon «Haské» (lumière en Haoussa, langue afro-asiatique parlée en Afrique de l’Ouest), qui célèbre cette année sa première édition. Cet événement dédié aux professionnels de la mode, de la beauté et de l’art en Afrique accueille des marques et des conférenciers passionnés du continent et réunit autour de la découverte des acteurs professionnels qui feront la création de demain. 
«Haské a pour objectif de mettre en avant la jeunesse africaine, la création de l'emploi et de lutter contre la pauvreté. Le Salon accueillera ainsi un hackathon et une exposition d'art contemporain qui permettra de présenter un regard croisé entre des artistes africains et européens», explique Alphadi.