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Un débat fructueux autour de la thématique de la « La femme dans le cinéma »

« La femme dans le cinéma » est la deuxième thématique qui a fait l’objet d’un débat fructueux au cours du festival Saidia « Cinéma sans frontières », et ce, à travers les expériences de trois femmes, notamment les deux scénaristes Fatema Loukili et Narjiss El Moudden, puis la cinéaste Malika Zairi.

Un débat fructueux autour de la thématique de la « La femme dans le cinéma »

Selon Fatéma Loukili, le créateur doit dépasser les stéréotypes et clichés de la femme dans le cinéma. « Mais, il ne faut pas oublier que quand l’écrivain écrit, son écriture reflète son intérieur, qu’il soit homme ou femme, et ce, à travers l’émotion, la souffrance, les réactions,…Ceci diffère, bien sûr, entre homme et femme. Chacun est convaincu de certaines choses que l’autre ne croit pas, avec des idéologies différentes. En général, dans l’écriture de la femme, il y a une touche féminine. Comme, moi aussi, je peux écrire sur l’homme avec beaucoup d’affinité », souligne Loukili qui ne manque pas de préciser que la femme n’est pas vraiment trop chosifiée dans le cinéma par rapport à la publicité, tout comme certains qualificatifs qui n’ont pas de relation avec la femme, mais c’est une personnalité et un caractère. Narjiss El Moudden constate, quant à elle, que la majorité des écrivains et réalisateurs sont des hommes. « D’où le rôle de la femme a toujours été, même dans les productions américaines, confiné au foyer où elle attend son homme, l’héroïne du film. C’est au tour de la femme de montrer ce qu’elle endure, ce qu’elle vit, ce qu’elle veut. Il y a des hommes qui ont compris et donné dans leurs œuvres les plus fins détails sur la femme, tout en montrant qu’elle aussi possède la force et la cruauté de l’homme. Il faut seulement une connexion entre eux ». Par contre Malika Zairi, qui est née et vit en France, a signalé qu’elle subit beaucoup de pression en tant que femme cinéaste. « Dans tous les métiers que j’ai exercés en France, j’ai été l’égale de l’homme. Au cinéma, il a fallu faire des efforts pour que je puisse sortir mes productions. Car pas mal de fois on m’a lâché en plein tournage, en me faisant croire que le court n’est pas considéré comme le long. Je me suis alors retrouvée dans des situations très délicates qui m’ont gaspillée des journées de travail. Mais, j’ai appris à résister. Ma propre expérience m’a montré qu’on n’accorde pas le même respect envers l’homme et la femme dans ce métier ». Toujours est-il que beaucoup de réalisateurs ont évoqué la femme dans leurs films, chacun à sa manière et son propre point de vue. Selon Loukili, le problème au Maroc réside dans le fait que beaucoup d’intellectuels ont démissionné de la scène culturelle. Ce qui fait que la plus grande majorité du public n’a pas une culture cinématographique. Chose qui fut confirmée par les cinéastes et intellectuels présents, dont le professeur Aziz Bengrad.

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