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Débat mondial sur les moyens de renforcer le rôle des Institutions nationales des droits de l'Homme

La 13e Conférence internationale des Institutions nationales des droits de l'Homme a entamé ses travaux, mercredi à Marrakech, avec la participation d'une centaine institutions venues des quatre coins de la planète.

Débat mondial sur les moyens de renforcer le rôle des Institutions nationales des droits de l'Homme

Placée sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, la 13e Conférence internationale des Institutions nationales des droits de l'Homme (INDH) a entamé ses travaux, hier à Marrakech. S’étalant sur trois jours, cette manifestation initiée par l’Alliance mondiale des INDH (GANHRI) et le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), en coopération avec le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme (HCDH), offre l'occasion à quelque 300 participants pour débattre de la question principale de l'élargissement de l'espace civique et de la promotion et la protection des défenseurs des droits de l'Homme, avec un accent particulier sur le rôle des femmes actives dans le domaine.
Intervenant hier à l’ouverture de cette manifestation, le président du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Driss El Yazami, a affirmé que les INDH sont devenues une force motrice de la réforme sur le plan national, à travers l'influence qu'elles exercent sur les lois, les politiques publiques et les prises de décisions. Toutefois, il a précisé que ces institutions ne peuvent assumer pleinement leur rôle qu’à travers le renforcement de leurs capacités afin d’être mieux à même d’identifier les cas de violations que pourraient subir les défenseurs des droits humains et de l'espace civique.
Pour M. El Yazami, la réussite de toute INDH est tributaire des alliances tissées avec les acteurs nationaux, notamment le Parlement. Dans ce cadre, il a rappelé les deux mémorandums d'entente signés en 2014 entre le CNDH et les deux Chambres du Parlement, ce qui a permis la formulation de 14 avis consultatifs à propos de différents projets de loi, sachant que 30 des recommandations émises par le Conseil ont été prises en compte dans les textes de loi adoptés. M. El Yazami a par ailleurs relevé que face à la reconnaissance internationale de plus en plus croissante du rôle central joué par les INDH, de nouvelles questions font leur apparition, «ce qui nous oblige ainsi que les défenseurs des droits humains à s'y atteler». Il a cité à cet égard les répercussions de la migration et de l'asile, le discours de la haine, les changements climatiques, l'entreprise et les droits de l'Homme, et l'adhésion à la mise en œuvre des objectifs de développement durable 2030.
Pour sa part, le ministre d'État chargé des Droits de l'Homme, Mustapha Ramid, a affirmé que l'action des défenseurs des droits humains doit être basée sur le respect du commun universel, conformément aux Chartes internationales des droits de l'Homme, tout en prenant en considération les engagements des États et le respect de leur souveraineté et de leurs législations nationales, et en faisant montre de professionnalisme, d'expertise, d'objectivité, de responsabilité et d'altruisme.
Dans l'allocution lue en son nom par le délégué interministériel aux droits de l'Homme, El Mahjoub El Haïba, M. Ramid a indiqué que la défense des droits humains représente une mission commune qui incombe aux différentes parties concernées par la consolidation des droits de l'Homme, dont les ONG, les gouvernements, les Parlements, le pouvoir judiciaire, les institutions nationales et les organisations de la société civile, relevant que la place de ces dernières ne cesse de se renforcer au même titre que leur rôle aux côtés des autres acteurs.
Pour assurer une contribution positive et agissante des défenseurs des droits de l'Homme à la protection et à la promotion des droits humains et faire face à certains dangers et menaces qui les guettent et aux obstacles qui entravent leur pleine participation, il y a besoin aujourd'hui de mener une réflexion pour présenter des réponses claires et émettre des recommandations précises au sujet du développement et du renforcement des normes internationales et nationales ayant trait à l'élargissement de l'espace civique et à la protection des défenseurs des droits de l'Homme, a-t-il poursuivi.
Dans ce cadre, il a souligné que la réalisation de cet objectif requiert la mise en place d'un environnement politique, social, économique et culturel idoine et sain, marqué par le respect des droits de l'Homme, et dans lequel la consécration de la dignité humaine représente un objectif principal pour toutes les parties concernées par le renforcement des droits humains et une base pour les différents plans, politiques, programmes et initiatives publics et privés, tout en prenant en compte le besoin de promouvoir les espaces civiques et de mettre à profit les nouveaux réseaux sociaux dans le cadre des efforts visant à consolider les valeurs de tolérance, de pluralité, de différence et de participation, à renforcer les fondements de la citoyenneté et à promouvoir les principes de responsabilité, de reddition des comptes et de gouvernance en vue de l'édification des sociétés.

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