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Débats autour du renforcement des capacités des jeunes défavorisés

«Essai d’évaluation du renforcement des capacités des jeunes défavorisés pour un partenariat inclusif dans la région de Fès-Meknès». C'était le thème d’un séminaire, tenu jeudi, dans la ville de Fès.

Débats autour du renforcement des capacités  des jeunes défavorisés
Quelque 74,51% des entreprises d’auto-emploi sont implantées en milieu urbain et seulement 25,49% en milieu rural dans la région de Fès-Meknès.

Organisé dans la ville de Fès à l’initiative du Réseau espace civil de Fès et Région (RECF), avec le concours de l’ambassade britannique à Rabat, un séminaire sur le renforcement des capacités des jeunes défavorisés avait pour principal objectif d’exposer les résultats d’une recherche-action effectuée dans le cadre du projet «Daam» et axée sur la problématique d’insertion des jeunes défavorisés dans la région de Fès-Meknès. 
En ouverture du séminaire, Khaddouj Gharbi, présidente du RECF et François Dronnet, coordinateur du projet «Daam», ont souligné que cette recherche-action met en lumière le rôle de la société civile et les acteurs locaux concernés par la formation et l’accompagnement des jeunes au chômage et en situation de précarité. Selon le Haut Commissariat au plan, les jeunes sans emploi, non diplômés et sans qualification professionnelle, représentent 26,5% de la population en âge de travailler en 2017.  Les résultats préliminaires de cette recherche-action révèlent que 87,5% de l’échantillon de jeunes ciblés attestent qu’ils ont une idée sur les potentialités économiques de la région. Parmi 100 jeunes ayant achevé avec succès leur cursus de formation, 94,79% ont réussi la création de petites entreprises. Quelque 74,51% de ces entreprises d’auto-emploi, coopératives et sociétés à responsabilité limitée (SARL), sont implantées en milieu urbain et seulement 25,49% en milieu rural. Les projets de soutien aux jeunes défavorisés pour la création d’entreprises connaissent certaines difficultés, selon la recherche-action, car le soutien ne concerne pas les jeunes qui n’ont aucune formation ou qualification. Les conclusions de la recherche ont aussi dégagé une insuffisance au niveau des mécanismes de partenariat entre le secteur public et le secteur privé pour l’amélioration des prestations, ainsi que l’absence d’un cadre juridique et organisationnel et le manque de soutien à l’entreprise sociale. 
Les recommandations retenues par la recherche appellent à l’amélioration de l’environnement des affaires, au développement des moyens de soutien aux jeunes défavorisés, à l’instauration d’un accompagnement spécifique et approprié aux jeunes entrepreneurs en adéquation avec l’activité, le niveau de formation et les capacités. Elles proposent aussi l’encouragement du réseautage parmi les jeunes entrepreneurs, l’assistance à la création de centres pour le développement économique local par le biais de la conception de projets et d’initiatives centrés spécifiquement sur les jeunes entrepreneurs en situation de précarité, ainsi que l’apport d’un soutien financier conséquent aux associations de la société civile pour les aider à motiver et à inciter les jeunes défavorisés à la création de petites entreprises.
Créé en juillet 2007, le Réseau espace civil de Fès et Région, qui regroupe de nombreuses associations actives, a tissé des partenariats actifs avec la Fondation Mohammed V pour la solidarité, la wilaya de la région de Fès-Meknès, la commune de Fès et l’Entraide nationale. Le RECF est gestionnaire du Centre de formation et d’animation du tissu associatif de Hay Tarik à Fès, construit par la commune de Fès Agdal et la Fondation Mohammed V et inauguré le 16 novembre 2009 par SM le Roi Mohammed VI.

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