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Des déchets absolument étonnants

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C’est une démarche bien originale qui a été présentée hier à El Jadida lors du Forum de la mer : «l’idée n’est pas de nettoyer les plages, mais de comprendre les déchets qu’on y retrouve, la nature de la matière et les entreprises qui les fabriquent». Pour y parvenir, Mamoun Ghallab, président de l’association «Zéro zbele», dit avoir procédé, au sein du projet «Beach waste exploration» soutenue par la Fondation allemande Heinrich Boll Stiftung, à 20 audits sur 5 plages marocaines en été, en pleine saison estivale et en hors saison comme en hiver et au printemps. «Sur une surface de 20 m², nous ramassons 80% des déchets de plus d’un centimètre. Ces déchets sont ensuite catégorisés selon la matière, la nature du produit de consommation et l’entreprise qui les fabrique». Les premières tendances font ressortir que, comme attendu, 85% des déchets sont plastiques, le reste étant de différentes matières, et 11% portent le logo de la firme qui les a générés. Par catégorie de produits, les boissons (eaux minérales, sodas…) arrivent en tête des biens de consommation. Mais il y a également des «déchets absolument étonnants sur une plage comme les cotons-tiges, les brosses à cheveux, les pinces à linge. Mais que vient faire ce type de rejets sur une plage ?», s’est interrogé Mamoun Ghallab qui précise que ces informations alimentent une base de données internationale, la démarche étant inspirée par celle de Greenpeace. L’identification de la nature des déchets et surtout des entreprises qui les fabriquent permet de faire un plaidoyer auprès des industriels et de l’État. D’autant plus, qu’en dehors des brosses à cheveux, l’audit des plages a également permis de retrouver des micro-déchets, 200 au m2, qui sont en fait la matière première qui sert à la fabrication des articles plastiques. Le plaidoyer se fera, une fois le projet terminé, aussi auprès des industries de transformation du plastique. Les déchets qui salissent les plages ne viennent pas uniquement des estivants.

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