Menu
Search
Vendredi 29 Mars 2024
S'abonner
close
Vendredi 29 Mars 2024
Menu
Search
Accueil next Sports

Départ inédit de Tanger pour couper le ruban d’une édition pas comme les autres !

Avec un parcours entièrement repensé pour fêter son quart de siècle d’existence, le Rallye Maroc Classic réinvestira les plus belles routes du Royaume à partir de dimanche et jusqu’au 16 mars. Le départ se fera cette année de Tanger, avec une étape inaugurale qui mènera pour la première fois les Gentlemens Drivers vers la rocade méditerranéenne, à travers une boucle autour de Tétouan.

No Image

Pour célébrer une édition à forte charge historique et symbolique, les organisateurs du Rallye Maroc Classic ont choisi de mettre les petits plats dans les grands. En effet, la 25e édition de la Route du Cœur, véritable défilé des marques automobiles les plus réputées et des véhicules de collection les plus recherchés, proposera un tracé inédit, revisité pour permettre aux participants de vivre de nouvelles sensations dans une région nordique inexplorée lors des précédentes éditions. Toutefois, les équipages ne devraient pas trop s’attarder à faire du tourisme, car ils devront négocier 20 épreuves de régularité sur routes, en l'absence d'épreuve sur circuit cette année. Les deux premières spéciales auront lieu dimanche lors de la première étape, qui reliera Tanger à Tétouan sur 330 km : une première à Taghramt sur 6,675 km puis une seconde à Mizlafen sur 7,931 km. Les plus emblématiques des constructeurs seront représentés à l’occasion de cette luxueuse parade : Ford, Mercedes-Benz, Porsche, Jaguar, Ferrari, Shelby… sachant que le véhicule le plus ancien sera la Jaguar XK 120 de Christian et Brigitte Chavy (France), un modèle 
datant de 1951. 

--------------------------------------

Questions à Carlos Ghistelinck, vainqueur de l’édition 2017 du Rallye Maroc Classic 

«Ce n’est pas vraiment aisé de s’imposer au Rallye Maroc Classic !»

Un an après votre victoire, vous allez aborder une édition au parcours complètement chamboulé. Avez-vous une idée des routes que vous allez parcourir et comment voyez-vous le nouveau départ de Tanger ?
Ce n’est pas la première fois que je vais visiter Tanger, ce sera une occasion de découvrir comment la ville s’est développée. On m’a dit que la cité a beaucoup progressé et j’ai hâte de constater ça à travers cette première étape. En tout cas, pour le reste du monde, c’est la «Porte de l’Afrique». Ça nous fait également plaisir de revoir des villes comme Fès et Ifrane après tant d’années. La question qu’on se pose est comment les routes ont supporté la météo rude de cet hiver. 

Comment avez-vous préparé cette édition, surtout les réglages opérés sur votre véhicule ?
Ma Mercedes coupé 3.5, qui participe pour la 17e fois à ce Rallye, a bien vieilli, tout comme moi en fait ! Je n’ai rien fait de spécial, sauf quelques retouches sur l’apparence extérieure, tout ce qu’il y a de normal pour une voiture qui fête cette année son 50e anniversaire. 

Beaucoup de concurrents habitués au Rallye Classic ne seront pas de la fête en 2018. Cela vous facilitera-t-il la tâche pour une seconde victoire consécutive ?
Avec mon ancien copilote, on a gagné en 2002 et j’ai ensuite dû attendre 9 ans avec un top copilote, David Lieven, pour le refaire. Ce n’est pas vraiment aisé de s’imposer au Rallye Maroc Classic. À part le fait que des gagnants d’avant ne sont pas là, d’autres équipes sont des candidats potentiels et sérieux pour cette 25e édition : les Arlaud de France (ex-professionnels de Citroën), le Belge Mestdagh (AC Bristol) qui est champion en circuit… sans oublier le couple marocain Zineb Chemao /Reda  Meziane qui a très vite saisi les principes de la régularité et qui monte en puissance… On espère à nouveau rouler avec la liberté unique que propose ce rallye sans exagérer, bien sûr, pour profiter de la nature qui varie tout le temps. On attend également nos retrouvailles avec la population chaleureuse, qui nous accueille avec un grand cœur, d’où le nom du rallye «La Route du Cœur».

 

Questions à Aurélien Hamart, Event Manager du Rallye Maroc Classic
 
«L’étape clef sera Merzouga-Bin El Ouidane, avec 3 cols à plus de 2.500 m d’altitude»

Combien d'éditions avez-vous préparées au total et qu'avez-vous concocté pour l'édition 2018 ?
J’ai effectué mon premier tracé du Rallye Maroc Classic en 2004, un an après avoir participé à l’édition 2003 au bord d’une Renault Alpine. Pour cette édition, j’ai essayé de préparer un parcours inédit, dans le sens où il part de Tanger avec une belle exploration du Rif en perspective. Ensuite, une grande traversée reliera Ifrane à Merzouga pour passer des cols enneigés au désert. Nous allons plus tard retraverser le Haut Atlas de l’autre côté pour rejoindre Bin El Ouidane, une ville abandonnée par le Rallye Maroc Classic depuis plusieurs années en raison de notre incapacité de trouver un hôtel capable d’accueillir tout le monde. Cette année avec les équipages réduits à la trentaine, on pourra revisiter cette magnifique région. 

Le Rallye propose une distance globale plus importante que celle de l'année dernière (2.100 km au lieu de 1.800), mais se déroulera paradoxalement en 6 journées au lieu de 7. Doit-on s'attendre à des courses folles ?
En effet, le Rallye sera sensiblement plus long que celui de l’année dernière, en respectant toujours la moyenne de 2.000 km sur la semaine. Cette année, on fera le rallye en 6 jours, en supprimant la dernière journée qui était réservée à l’épreuve sur circuit (une trentaine de kilomètres). Donc on gardera notre moyenne de 300 à 350 km par journée. Il y aura une alternance d’étapes moyennes, puis d’autres plus longues et plus roulantes, notamment celle reliant Merzouga à Bin El Ouidane. Donc non, je ne crois pas qu’il y aura des courses folles, puisque justement l’objectif du Rallye est la régularité. 

Quels seront les passages les plus marquants, 
voire les plus difficiles de cette édition ?

Le rallye démarrera très fort cette année, avec un passage qui surplombe la ville de Ceuta et propose une splendide vue, le premier point d’orgue de cette édition. L’après-midi, nous virerons du côté de la Méditerranée, vers l’autre décor magnifique. Lundi, notre escale à Chaefchaoen sera également très attendue. Nous avons aussi pensé à tracer des spéciales au milieu des forêts, où les concurrents devraient être accueillis par des singes. Le déjeuner prévu près de Taza, sous les tentes en passant par le Jbel Tazekka, sera un autre moment fort. L’étape Ifrane-Merzouga, un grand classique du Rallye, nous emmènera encore une fois de la montagne au désert en une journée. Toutefois, l’étape clef de cette édition, à mon avis, est celle qui reliera Merzouga à Bin El Ouidane. Nous y traverserons 3 cols à plus de 2.500 m d’altitude, il y aura certainement de la neige, et même sportivement les spéciales seront très intéressantes à suivre.

Lisez nos e-Papers