Menu
Search
Samedi 20 Avril 2024
S'abonner
close
Samedi 20 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Culture

Des dessins pour casser le tabou sur les premières menstruations

Des dessins pour casser le tabou sur les premières menstruations

Des dessinatrices marocaines ont récemment illustré des témoignages de femmes racontant leurs premières menstruations. Cette idée émane du Studio créatif Jawjab. Le résultat est une série de capsules intitulée «First Blood» et diffusées sur la plateforme de Jawjab. «Le thème des règles féminines n'a jamais été aussi dédramatisé qu'à l'occasion du lancement de la série “First Blood” dans les locaux du studio créatif Jawjab, filiale d'Ali n' Production», souligne un communiqué dudit studio. L'hémoglobine était présente jusque sur les murs de la start-up basée à Casablanca, intégralement recouverts de bâches blanches, maculées de taches aux allures de projections de sang. «Au travers du témoignage de quatre femmes, “First Blood” aborde la thématique des premières menstruations sans jugement ni gravité. Ici, la parole féminine prime. Chacune est invitée à s'exprimer sur ce sujet durant une minute, sans interruption. Un parti-pris féministe qui s'applique également dans le choix des dessinatrices chargées d'illustrer les propos via des dessins animés», explique Youssef Ziraoui, directeur général du studio créatif JawJab et producteur de «First Blood».
Pour sa part, Sara El Khattabi, dessinatrice, affirme qu’elle avait carte blanche à 100%, autant dans le choix des matières (pinceau, stylo, feutre…), que dans la nature même des dessins. «J'ai mis en images des scènes et des personnages que je n'ai jamais vus, mais dont l'histoire est récurrente au Maroc : celle d'une jeune fille imaginant un moment grave, voire dramatique, qui se retrouve finalement face à quelque chose de banal pour nous toutes», confie-t-elle. La série «First Blood» a pour but de libérer la parole autour d’un sujet tabou dans la société marocaine.
Par ailleurs, «First Blood» garde à cœur un esprit pédagogique empreint de bienveillance. «Le seul moyen d'évoquer un sujet aussi sérieux, c'est d'en rire. On rit de nous-mêmes, de nos anecdotes communes, voire de nos moments difficiles. C'est notre seule arme pour décomplexer des sujets graves et casser les stéréotypes», retrace Rita El Quessar, créatrice du projet. «Ce concept permet de dédramatiser un sujet important sans tomber dans un registre scolaire ou scientifique. J'aurais aimé écouter ce genre de témoignages plus jeune», poursuit Sara. «First Blood» se présente ain .                         

Lisez nos e-Papers