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La deuxième conférence mondiale de l'Organisation mondiale de la santé animale entame ses travaux à Marrakech

Le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Aziz Akhannouch, a affirmé que le Maroc, en s’appuyant sur les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé animale, s’est engagé depuis 2015 à intensifier les actions entreprises pour surveiller la résistance aux antimicrobiens et promouvoir leur bon usage, en particulier les antibiotiques.

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La deuxième conférence mondiale de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) sur «La résistance aux antimicrobiens (AMR) et l'utilisation prudente des agents antimicrobiens chez les animaux», a entamé ses travaux, lundi à Marrakech. Intervenant à l'ouverture de cette rencontre de trois jours, placée sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Aziz Akhannouch, a indiqué que les actions coordonnées et l’approche collaborative restent les seuls moyens de couvrir efficacement tout le périmètre de cette problématique et d’obtenir des résultats concrets.
Rappelant que les agents antimicrobiens ont permis de combattre des maladies bactériennes autrefois difficiles, voire impossibles à soigner en médecine humaine comme en médecine vétérinaire, le ministre a relevé que l’usage qui en est fait – excessif ou inadéquat – a, toutefois, montré le revers de la médaille : des agents devenus inefficaces, des bactéries qui résistent aux traitements et donc de nouvelles maladies. «L'escalade doit pouvoir s’arrêter !», a-t-il lancé.
Dans ce sens, il a précisé que pour accompagner la stratégie agricole, le Plan Maroc vert, dans l’atteinte de ses objectifs et pour l’amélioration de la qualité et de la compétitivité des produits agroalimentaires, une structure nationale chargée de la sécurité sanitaire et alimentaire a été créée en 2010 au Maroc, à savoir l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), qui est en charge de la santé animale et végétale.

Une législation spécifique est également prévue pour encadrer le secteur du médicament vétérinaire et couvre l’importation et la production locale des médicaments vétérinaires, leur autorisation de mise sur le marché, ainsi que leur distribution, a-t-il poursuivi. Ce dispositif est renforcé par un système d’inspection de toute la chaîne du médicament vétérinaire et consolidé par des plans de surveillance de la qualité de ces médicaments – y compris les antimicrobiens – et des plans de surveillance de leurs résidus dans les produits alimentaires, a-t-il dit.
Le ministre a, en outre, fait savoir qu'en s’appuyant sur les recommandations de l’OIE, le Maroc s’est engagé depuis 2015 à intensifier les actions entreprises pour surveiller la résistance aux antimicrobiens et promouvoir leur bon usage, en particulier les antibiotiques, ajoutant que plusieurs actions ont été menées au niveau national par l’ONSSA.

Ces actions, a-t-il expliqué, ont concerné la mise en œuvre des normes internationales de l’OIE, que ce soit au niveau de la collecte des données, l'analyse des risques ou la surveillance à différents maillons de la chaîne, indiquant que l’ONSSA a également pris diverses mesures, notamment la restriction de l’usage des antibiotiques chez les animaux, et que ces actions se poursuivent et ont permis actuellement d’atteindre des «progrès significatifs».
Pour ce qui est du secteur de la santé animale, le Maroc est également muni d’une stratégie globale qui couvre plusieurs problématiques, et qui a permis d’affronter plusieurs situations lors des dernières années, a précisé le ministre, sachant que le secteur de l'élevage dans le Royaume touche 75% des agriculteurs, emploie 30% de la main-d’œuvre en milieu rural et participe à environ 30 à 35% du PIB agricole.

Ainsi, s'est-il félicité, le Maroc a pu gagner le statut de pays officiellement indemne de la peste équine en 2015, ce qui a eu un effet positif pour la promotion des exportations des chevaux vers les autres pays (Union européenne, États-Unis...), soulignant qu'en matière de lutte contre la fièvre aphteuse, l'OIE a reconnu depuis 2012 le statut du Maroc en tant que pays ayant un programme officiel de contrôle de cette maladie. Un statut qui est toujours maintenu grâce aux efforts fournis par le Royaume pour préserver son cheptel de cette maladie qui ne cesse de menacer la région, a-t-il relevé.

M. Akhannouch a, d'autre part, expliqué que la prise de conscience de la corrélation presque systématique entre la santé humaine et animale se limite souvent, dans l’esprit collectif, aux transferts possibles de maladies, mais cette corrélation s’étend aussi au transfert de la «résistance aux maladies», notant que l’initiative «One Health» (une seule santé) «nous confronte à une réalité établie : santé humaine et santé animale sont liées ; et toutes les deux liées à leur environnement, à leur écosystème». 

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