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Une deuxième phase pour le photovoltaïque

Le Maroc semble bien parti pour atteindre ses objectifs de mix énergétique. Masen met les bouchées doubles et annonce un nouveau programme photovoltaïque : Noor PV II. D’une capacité de 800 MW, ce projet sera prêt pour 2020. Deux sites sont déjà retenus à Laâyoune et Boujdour. Quatre autres suivront.

L’Agence marocaine pour l’énergie durable (Masen) accélère la cadence. Le programme Noor PV I aura un frère, Noor PV II. L'annonce est de Mustapha Bakkoury. Le président du directoire de Masen a rencontré la presse en fin de semaine dernière à Casablanca pour faire le point sur les chantiers de l'agence. «Noor PV II d’une capacité de 800 mégawatts (MW) sera prêt pour 2020. Nous avons déjà démarré ce chantier», a-t-il déclaré. Ce programme comptera des centrales à Laâyoune et Boujdour où est déjà déployé 
Noor PV I, auxquelles s’ajouteront 4 autres sites, en cours d’identification. Masen entend bien être au rendez-vous avec l’objectif de 42% des énergies renouvelables dans le mix énergétique en 2020. Bakkoury promet mieux : «l’objectif de produire 6.000 MW sera même légèrement dépassé. D’ailleurs, à fin 2017, nous avons atteint 34%», indique le patron de l’agence.  À fin décembre, le Maroc a produit 180 MW issus de l’énergie solaire, 887 de l’éolien et 1.769 MW d’installations hydroélectriques. «Pour 2018, le solaire passera à 827 MW, l’éolien à 1.207 et l’hydroélectrique à 1.780», affirme Bakkoury.

Autre révélation importante : le repowering, en 2019, de Koudia Al Baida. «Ce site, qui existe depuis 1996, est quasiment amorti. Nous y travaillerons pour obtenir de meilleurs coûts d’exploitation», partage le président de Masen. D’autres projets marqueront également l’année prochaine, annonce Bakkoury : la mise en service du parc éolien de Boujdour et le coup d'envoi des travaux de Noor Tafilalet (solaire photovoltaïque) de 120 MW. Noor Midelt, pour sa part, avance selon le calendrier, assure Masen. Il a atteint la phase finale d’évaluation technique et le projet devrait être bouclé avant fin 2018. «Les travaux de construction devront démarrer début 2019», promet-il. Tous ces projets offrent des opportunités d’emploi jugées considérables. Pour la phase exploitation, ils génèrent un emploi par MW. Ce nombre est à multiplier par 10 lors de la phase de la construction. Mais le véritable pari de Bakkoury reste l'emploi créé via l'intégration industrielle. «C’est ma priorité !», a-t-il lancé. C’est d'ailleurs visible dans les appels d’offres lancés par Masen : 30% d’intégration locale exigée pour Noor I et 35% pour Noor II et III. Les entreprises marocaines semblent suivre puisque le taux exigé pour Noor I «a été dépassé». 
 

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