«Le milieu des oasis est fragile», c'est le constat fait au 5e Forum international des oasis et du développement local à Zagora. Ici, les habitants déplorent le manque d'eau, d'offres d'emploi, des centres de santé et surtout la pauvreté. «Nous achetons 30 litres d'eau à 4 ou 5 dirhams pour subvenir à nos besoins, car l'eau du robinet est imbuvable», nous confie un habitant de douar Ouled Driss, situé entre Zagora et M'hamid El Ghizlane. Selon une présentation de Lhou Eddahby, chef de département études, veille et statistiques au niveau de la direction stratégie et partenariat à l'Agence nationale de développement des zones oasisiennes et l'arganier (ANDZOA), plus de 80% des zones oasisiennes au niveau national disposent d'eau potable.
L'ANDZOA a pour objectif de faire augmenter ce chiffre à 15 médecins à l'horizon 2020. «Aujourd'hui, la situation des oasis a changé et il faut les traiter d'une manière différente en tant que source naturelle très riche. On doit aussi créer un équilibre entre les besoins des habitants et les ressources des oasis», a expliqué Ahmed Aït Baha, président de l'association Forum des oasis. Parmi les secteurs à valoriser, on a insisté sur le tourisme, l'agriculture et les travaux publics. Dans ce cadre, le ministère de l'Intérieur avec le soutien de GIZ a procédé à la formation de 506 personnes pour l'optimisation de l'électricité et l'utilisation de l'énergie solaire. GIZ a aussi publié un guide de services et d'information pour les jeunes porteurs de projets. Selon, Carlos Perez Marin de Marsad Draa, le développement durable des oasis devra provenir de l'intérieur de ces zones et en collaboration avec leurs habitants en prenant en considération la spécificité de chaque oasis. Pour cet expert, le travail de terrain, la communication avec les chefs de tribus et la formation des personnes qui interviennent dans les oasis sont les pièces maitresses du développement des oasis.
