L’AS FAR traverse un début de saison chaotique en tous points. Les prémices de cette situation avaient été constatées dès la saison estivale, lorsque le lieu de concentration avait déjà causé quelques frictions entre le staff et le bureau dirigeant du club. Ensuite, c’était les résultats négatifs, puis la grogne et le hooliganisme d’une frange du public, qui ont définitivement empoisonné une atmosphère déjà délétère.
Les supporters compliquent davantage la situation de l’AS FAR
Incapable de rétablir la parité, l’équipe de M’hamed Fakhir laissera donc filer les 3 points face à un DHJ plus appliqué et plus réaliste. Quelques effrontés parviendront à échapper à la rigueur du bandeau sécuritaire et à atteindre la pelouse, ce qui a provoqué la suspension de la rencontre pour une durée de 5 minutes. Le coup de sifflet de l’arbitre Khechaf annonçait ensuite le terme de la rencontre, mais pas la fin du spectacle. Des scènes encore plus affligeantes se dérouleront sur les gradins et même sur la pelouse, puisque des centaines de fans choisiront d’exprimer leur indignement en arrachant les sièges et en en faisant des projectiles jetés contre les forces de l’ordre. Les plus insolents se sont même frayé un chemin jusqu’à l’aire de jeu. Avant cela, un «craquage» (des dizaines de fumigènes allumés en même temps) avait eu lieu sur les gradins. La piste d’athlétisme prenait l'allure d'un champ de bataille, jonchée qu'elle était de bouteilles, de débris et de sièges arrachés. Beaucoup moins nombreux que les assaillants, les agents de l’ordre ont eu du mal à contenir les hooligans et à les éloigner de la piste. Ces incidents interviennent quatre jours après les sanctions prononcées par la Commission de discipline de la Fédération Royale marocaine de football contre l’AS FAR, suite à des actes similaires, mais moins violents, commis par le public des Militaires à Khémisset (défaite face à l’IZK, 1-0). L’AS FAR avait alors écopé de 20.000 DH d’amende en plus de la réparation des dommages constatés au stade 18 novembre. Cette fois-ci, le caractère de récidive devrait conduire à imposer des sanctions plus lourdes, certainement des huis clos, en plus de frais de réparation encore plus importants. Le hooliganisme continue donc à gangrener le football national et à chasser une bonne partie du public qui refuse de croiser le chemin de supporters au tempérament brutalet irrespectueux.