Le non-dit dans le discours d’Ahmad Ahmad

Le message du président de la CAF, Ahmad Ahmad, depuis Malabo peut ěêtre interprété comme tordant le cou aux rumeurs véhiculées ces derniers temps sur un éventuel retrait de la CAN au Cameroun. «En ce qui me concerne, et jusqu’à présent, rien n’a changé par rapport au lieu où se déroulera la CAN 2019», a-t-il répondu aux journalistes qui l'ont interrogé à ce sujet à Malabo. Et de poursuivre : «jusqu’à preuve du contraire, je vous dis, la Coupe d’Afrique des Nations est au Cameroun. 
Les gens parlent de ce qu’ils veulent. Pour nous, c’est ça, il n’y a pas de plan B jusqu’à présent. Contentons-nous de cela», a-t-il indiqué.
Jusque-là, le message est clair : la CAN 2019 est et reste au Cameroun. Le discours d'Ahmad change un peu plus tard lorsqu'il affirme que «la tenue de la CAN 2019 au Cameroun dépend de ce dernier qui doit déployer tous les efforts possibles pour assurer le bon déroulement de la compétition. Mais comme je vous l'ai dit, ça ne dépend pas de nous. Il n’y a que le Cameroun seul qui peut nous dire s'il est prêt ou pas, ce n’est pas à la CAF. C’est ainsi qu'on doit réorganiser le football africain, nous ne devons pas toujours rester en arrière-plan. J’essaye de réorganiser les choses et d'appliquer les standards modernes de gestion», a-t-il conclu. 
Un discours qui maintient la pression sur les autorités camerounaises qui doivent redoubler d’efforts pour être prêtes d’ici juin 2019.
La CAF a envoyé pour la troisième fois une commission d’inspection au Cameroun pour s’assurer si effectivement les travaux avancent. Une inspection conduite par Anthony Baffoe, secrétaire général de la CAF chargé du développement et des compétitions. C'est dire que le maintien ou le retrait de la CAN au Cameroun dépend du rapport que va remettre cette commission à la CAF. Le Cameroun n’est donc pas 100% à l’abri du retrait de la compétition si la CAF juge qu’il ne peut pas assurer l’organisation d’une belle compétition. Affaire à suivre.