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Les éléments à intégrer dans le contrat social souhaité par les partenaires sociaux

Au terme d’une journée de réflexions autour de la thématique «Quel contrat social pour le Maroc ?» les participants à cette rencontre initiée par la CGEM et qui a connu la participation du gouvernement, des syndicats et de plusieurs institutions ont formulé nombre d’idées devant servir de base aux débats sur les relations entre l’économique et le social.

Les éléments à intégrer dans le contrat social souhaité par les partenaires sociaux

Cette initiative a été prise par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), qui a rassemblé les différentes entités concernées par le contrat social et qui sont venues exposer leur vision et les préalables à prévoir avant la mise sur pied du contrat social souhaité (voir : www.lematin.ma). À l’issue de ces échanges, les participants ont essayé de résumer les grandes idées ayant marqué cette rencontre. Jamal Belahrach, vice-président de la CGEM, a été chargé de présenter ce résumé à la fin de la rencontre.
Ainsi, il en ressort que, selon les participants, ce contrat social doit prendre en compte le fait qu’il n’y a pas de progrès social sans progrès économique et qu'il faut aussi accepter l’idée que l’entreprise crée la richesse, mais qu'en même temps, elle doit la partager. Ainsi, l’élément générateur de la richesse est l’emploi qui est l’œuvre de l’entreprise, puisque l’emploi ne se décrète pas. Étant précisé que 90% de l’emploi, ont souligné les participants, est le fruit du secteur privé. L’enjeu de l’emploi n’est plus un problème social, mais bien un enjeu de sécurité nationale dans notre pays, a-t-il été dit.

L'autre élément sur lequel l’accent a été mis est le renforcement des capacités des syndicats et du capital humain en général. Dans ce cadre, les participants ont tous insisté sur la problématique de l’éducation et de la formation. «L’enjeu majeur du pays à partir d’aujourd’hui, c’est la formation et l’employabilité des salariés. La CGEM a bataillé pour mettre en place l’indemnité pour perte d'emploi (IPE) avec un dispositif de formation et d’accompagnement pour retrouver du travail. Malheureusement, le dispositif n’a pas été dynamisé. L’enjeu est de trouver du travail pour les demandeurs. Plus ils ont du travail, plus il y a de cotisations, et plus on peut financer les pertes d’emploi et imaginer d’autres sources de financement possibles», a souligné Jamal Belahrach.
Un troisième volet soulevé concerne la santé, considérée comme un secteur dans lequel il faut également investir fortement. Il y va du respect de la dignité des travailleurs, qui fait partie des droits de l’Homme. La question de l’égalité homme-femme a aussi été soulignée lors de cette rencontre, puisque la proportion des femmes en activité est de moins de 26%, alors qu’elles représentent plus de 50% de la population. Ce point pose de vraies interrogations avec des dimensions culturelles, mais aussi économiques, ont souligné les participants. Un autre élément a été également mis en avant : la confiance. «Un pacte de confiance est nécessaire aujourd’hui», ont-ils estimé. Dans le même cadre, ils ont appelé à l’amélioration des institutions et surtout la pérennisation du dialogue social à travers son institutionnalisation.

Un autre appel, qui reprend plus particulièrement le vœu de la CGEM, est la révision du Code du travail. «C’est une nécessité absolue. Le monde a complétement changé. L’employabilité est un enjeu, mais l’entrepreneuriat se développe, les startups sont là, le contrat de travail n’a plus la même conception ni la même acception. On doit donc se poser des questions et jeter un regard différent. Le Code du travail doit être amendé, mais avec les éléments de sécurité nécessaires», a lancé Jamal Belahrach.
Lors de cette rencontre, le rôle important des syndicats a aussi été souligné. Plus on a des syndicats structurés, forts, conscients des changements de l’économie, plus on pourra négocier avec les salariés et ne pas laisser «Facebook» faire la politique de l’entreprise ou de l’État, a-t-il été précisé. nBrahim Mokhliss

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