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Des experts soulignent le rôle du Maroc pour rénover le partenariat euro-méditerranéen au service du rapprochement entre l'Europe et l’Afrique

Le rôle du Maroc, en tant que moteur de la promotion d’un partenariat euro-méditerranéen rénové au service du rapprochement entre l’Europe et l’Afrique, a été souligné, mardi soir, lors d’une conférence organisée au siège du Parlement européen à Bruxelles.

Des experts soulignent le rôle du Maroc pour rénover le partenariat  euro-méditerranéen au service du rapprochement entre l'Europe et l’Afrique
La rencontre a été organisée par la Fondation EuroMedA, présidée par l'eurodéputé Gille Pargneaux (au centre).

La rencontre a réuni autour d’une réflexion sur «La Méditerranée, clé de voûte des relations Europe-Afrique», l’économiste et ancien ministre Fathallah Oualalou et l’ancien ambassadeur du Maroc auprès de l’ONU, Mohamed Loulichki, et ce à l’initiative de la Fondation EuroMedA (Europe-Maroc-Méditerranée-Afrique) en partenariat avec le think tank OCP Policy Center. Les deux conférenciers ont souligné les insuffisances du partenariat euro-méditerranéen, accentuées notamment par la crise de la migration et la montée du populisme en Europe, appelant à sa refondation selon une vision triangulaire «UE-Afrique-Méditerranée» où le Maroc aura un rôle majeur à jouer pour favoriser le rapprochement entre les deux continents. «Partant du bilan du partenariat euro-méditerranéen depuis 50 ans, déjà relancé à Barcelone, on constate qu’il est important maintenant de le reprendre et le revisiter, mais dans une autre logique qui rapprocherait l’Europe de l’Afrique par l’intermédiaire de la Méditerranée, un espace où le Maroc a un rôle essentiel à jouer», a affirmé Fathallah Oualalou. Pour l'ancien ministre de l’Économie et des finances, il s’agit de promouvoir un partenariat afro-euro-méditerranéen où le Maroc est le mieux placé pour être le «moteur» en tant que «pays relais» entre les deux continents à travers cette Méditerranée «appelée demain à rayonner et dépasser les difficultés actuelles». «Le Maroc fait partie de l’Afrique, croit à son africanité. Il a toujours joué un rôle moteur pour la promotion du partenariat euro-méditerranéen. C’est un pays relais», a-t-il dit, notant que sur les plans politique, économique, culturel et spirituel, le Maroc est aussi «un pays de tolérance».
Abondant dans le même sens, M. Loulichki a relevé la nécessité de «rénover, de repenser et de refonder le partenariat entre l’Union européenne et l’Afrique», tout en insistant sur le rôle du Maroc dans le rapprochement entre les deux continents. Il a mis en avant la place privilégiée du Maroc au sein des pays du flanc sud de la Méditerranée, en termes de stabilité, d’ouverture, de démocratisation, d’autant plus que la politique africaine du Royaume est en train d’évoluer selon une approche gagnant-gagnant, notamment dans les domaines de l’agriculture, la sécurité alimentaire et la lutte contre le changement climatique, sans oublier l’apport du Royaume au rapprochement entre l’Afrique et l’Europe pour la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, à la faveur de ses efforts pour promouvoir un Islam du juste milieu, prônant la tolérance, l’ouverture et la coexistence entre les religions. Ce sont autant de facteurs qui font que le Maroc doit jouer, selon lui, un rôle majeur dans une Méditerranée, appelée à être «un trait d’union plutôt qu'une frontière entre l’Afrique et l’Europe».

Alors que le Maroc abritera prochainement une importante conférence sur la migration et le développement, il a souligné que beaucoup espèrent que cette conférence apporte une dynamique nouvelle au dialogue entre le Nord et le Sud, en particulier dans la gestion de la question complexe de la migration. Et de conclure que face aux insuffisances de l’actuel partenariat, notamment sur les questions des ressources financières, d’accès au marché et de mobilité, «il est de plus en plus impératif à la veille d’une relance de l’Union européenne qu’il y ait une nouvelle réflexion et repenser les dimensions de ce partenariat pour promouvoir le codéveloppement entre le Nord et le Sud».
L’eurodéputé Gilles Pargneaux, président du Groupe d’amitié Union européenne-Maroc au Parlement européen et président fondateur d'EuroMedA qui organise la rencontre, a pour sa part affirmé que la rénovation du partenariat euro-méditerranéen est au cœur de l’action de sa fondation, un espace de réflexion au service du rapprochement entre le continent africain et l’Europe. «Nous pensons que notre destin est commun et que le Maghreb est la clé de voûte dans ce rapprochement», a-t-il dit, soulignant particulièrement le rôle du Maroc à même de favoriser «cette passerelle pour développer des politiques positives de rapprochement entre les deux continents».
La Fondation EuroMedA, qui se veut, selon lui, un outil d’aide à la décision, travaille sur les questions de la migration, la lutte contre les changements climatiques, la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme religieux, la jeunesse, et la création d’un nouveau paradigme de développement vers l’Afrique. «Le Maroc a une place privilégiée dans tous ces domaines», a ajouté M. Pargneaux. La Fondation EuroMedA réunit des personnalité politiques, économiques, associatives, culturelles et académiques qui ont l’ambition, sur la question euro-méditerranéenne, de créer un forum de discussion, un espace de débats pour aider les leaders politiques des deux rives de la Méditerranée à prendre les meilleures décisions et consolider les réflexions sur les différents défis posés. 

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