Les métiers mondiaux du Maroc assurent et rassurent. Ces secteurs sur lesquels mise le Maroc pour construire un secteur industriel fort et à créer les conditions favorables à l'émergence de filières industrielles performantes et compétitives passent de performance en performance ces dernières années.
Cette amélioration s’explique par la bonne tenue des ventes de tous les secteurs concernés, notamment l’automobile, l’aéronautique et l’électronique. Sachant qu’en plus de ces secteurs, les Métiers mondiaux du Maroc (MMM) regroupent également l’offshoring, l’agroalimentaire, le textile et cuir, tel que définis par le Pacte national pour l'Émergence industrielle (PNEI) lancé en 2009.
Dans le détail, les statistiques de l'Office des changes montrent que les exportations de marchandises du secteur aéronautique ont porté sur 11,1 milliards en 2017 contre 9,2 milliards en 2016 et 8,2 milliards en 2015. Leur part dans le total des exportations passe à 4,5%, contre 4,1% une année plus tôt. Ces expéditions à l’étranger affichent un accroissement annuel moyen de +11,3% sur la période 2013-2017. Les exportations de services de ce secteur ont atteint, quant à elles, 2,2 milliards en 2017 au lieu de 2,7 milliards un an auparavant.Pour les autres MMM, l’automobile a réalisé des exportations en hausse de 7,3% à 58,6 milliards, celles de l'agriculture et l'agro-alimentaire ont évolué de 7% à 51,9 milliards, l'électronique a affiché une progression de 7,6% à 9,1 milliards de ses ventes à l’étranger et le textile&cuir suit la même tendance, avec 6,1% à 37,5 milliards.Globalement, les exportations marocaines ont progressé de 9,4% à 245,1 milliards de DH en 2017, selon l'Office des changes. En plus des secteurs classés MMM, cette évolution des exportations provient également de la hausse des ventes de la quasi-totalité des autres secteurs à l’export, principalement les phosphates et dérivés (+11,1% à 44 milliards) et l'industrie pharmaceutique (+5,7% à 1,2 milliard).Par ailleurs, les importations des biens et services ont augmenté de 7,3% en 2017, s’élevant à 474,89 milliards, en raison essentiellement de l’augmentation de la facture énergétique (27,4% à 69,47 milliards, soit l’équivalent de 56,8% de la hausse totale des importations), selon l'Office des changes. Ce qui a donné lieu à une quasi-stabilité du déficit commercial global (-107,5 milliards de DH contre -106,8 milliards en 2016), alors que le taux de couverture gagne 1,5 point (77,4% au lieu de 75,9% un an auparavant).