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La FAO prône le réajustement des règles du commerce international

Dans son dernier rapport 2018 sur le marché international des aliments, la FAO a consacré un chapitre aux changements climatiques qui pourraient aggraver les inégalités entre pays développés et pays en développement. Dans le premier groupe, située à basse latitude, l’agriculture subit déjà une fréquence plus élevée des sécheresses. En revanche, les régions aux climats tempérés pourraient connaître des répercussions positives. Un climat plus chaud stimulera la production agricole. La FAO prône un réajustement des politiques agricoles articulées autour de l'Accord de Paris et les règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

La FAO prône le réajustement des règles  du commerce international

Le commerce international des produits alimentaires, qui est passé de 570 à 1.600 milliards de dollars entre 2000 et 2016, pourrait jouer un rôle particulièrement important dans les initiatives d’adaptation au changement climatique et contribuer à la sécurité alimentaire de nombreux pays. Tel est le principal constat établi par la FAO dans son dernier rapport 2018 sur la situation du marché international des produits alimentaires. Selon une étude de la Banque mondiale, à mesure que les modifications du climat se feront plus nettement sentir, le commerce international deviendra un outil d'adaptation important augmentant entre 0,4 et 1,2% en proportion de la production mondiale. Cependant, l'agriculture dont la production devra croitre de 50% d'ici 2050, est le secteur économique le plus impacté par le dérèglement climatique. Ces impacts sont différents qu'il s'agisse de pays en développement ou d'autres qui le sont déjà.

À ce sujet, le Programme des Nations unies pour l'environnement a estimé, le 17 septembre, que la dégradation des écosystèmes coûte 68 milliards de dollars par an à l'Afrique. Ces pertes sont essentiellement dues aux dégâts pouvant atteindre 6,6 millions de tonnes de récoltes potentielles de céréales, capables de répondre aux besoins calorifiques de 31 millions de personnes. Cette situation est différente dans les pays industrialisés où un climat plus chaud favoriserait de meilleures récoltes agricoles, selon l'Organisation onusienne. Afin de trouver un équilibre entre les deux groupes de pays et d'assurer la sécurité alimentaire mondiale, la FAO préconise que les politiques permettant de lutter contre le changement climatique et du commerce des produits alimentaires doivent être intégrées : «l'impact inégal du changement climatique à travers le monde et ses conséquences sur le commerce agricole, en particulier dans les pays en développement, souligne la nécessité d'adopter une approche équilibrée lorsqu'il s'agit d'élaborer les politiques, ce qui devrait améliorer le rôle adaptatif du commerce tout en soutenant les personnes les plus vulnérables», a indiqué José Graziano da Silva, directeur général de la FAO en commentant le rapport. 

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