La Fédération fait peau neuve

Ces assises avaient l'allure d’un séminaire avec entrée dans le vif du sujet sans s’attarder dans la classique démarche de lecture des rapports et du débat qui s’en suit pour s'éterniser très souvent. On a annoncé «l’ouverture d’une nouvelle page» dans la gestion du karaté national avec la présentation de projets devant booster cette discipline sportive avec l’installation d’un nouveau management. Il est conduit par Abdellatif Oubad, nommé directeur de la FRMK, qui a présenté le nouveau plan d’action qui se veut dynamique et multidimensionnel. Il vise l’efficience requise en vue d’atteindre les dix objectifs stratégiques. Il s’agit d’optimiser la gestion du Centre national de formation, avec la mise en place du système Sport-études. 
À cet effet, la Fédération a conclu deux conventions de partenariat avec l’Académie régionale de l’éducation de la région de Rabat-Salé-Kénitra et l’Académie de la formation professionnelle dédiée aux karatékas bacheliers. Un cursus de formation aux métiers des sports pour les sportifs de haut niveau sera dispensé au Centre national de karaté dans la perspective de le transposer dans 5 centres régionaux à créer à l’horizon 2021. La Fédération compte moderniser les procédures de gestion et réviser son organigramme. Elle prévoit, à cet effet, le renforcement de ses ressources humaines. 
Grosso modo, le plan d’action retenu s’articule autour de deux axes principaux, à savoir la stratégie pour l’excellence sportive dédiée aux athlètes de haut niveau et la stratégie pour le développement du karaté de masse. L’objectif est que le karaté national puisse de se positionner parmi le trio de tête mondial à l’horizon 2024. 
Reste le nerf de la guerre qui n’a pas été évoqué. Ceci voudrait-il dire qu’il ne pose pas de souci ? En tout cas, les recettes de la saison précédente ont atteint 8 millions de dirhams contre des dépenses courantes de 9,43 millions de dirhams. Ces recettes sont hors subvention du ministère de la Jeunesse et des sports qui n’a pas été débloquée en son temps (11 millions de DH) et dont une partie est destinée au financement du Centre national de formation, dont le coup global a atteint aujourd’hui 44, 6 millions de dirhams, financés à hauteur de 65% par la FRMK.