Le Festival d’Ajdir Izorane a tenu toutes ses promesses

Organisée sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, la deuxième édition du Festival d’Ajdir Izorane s’est tenue, la semaine dernière, autour du thème «L’acte culturel amazigh, levier de base du développement des zones montagneuses».
L’ouverture du Festival a été marquée par l’allocution de Lahcen Chillasse, président de l’Association Ajdir Izorane pour la culture amazigh de Khénifra, qui a rappelé l’importance des zones montagneuses dans la préservation de l’aspect historique de la langue amazighe et du patrimoine immatériel des tribus Zayane. Il a par la suite rappelé l’importance du Discours Royal prononcé par S.M. le Roi à Ajdir, instituant l’Institut Royal de la culture Amazigh pour le développement de la culture et de la littérature amazigh, patrimoine qui appartient à tous les Marocains.
À l’issue de cette intervention, une convention de partenariat a été paraphée entre le ministère de la Culture et de la communication d’une part, et le Conseil de la région de Béni Mellal-Khénifra, le Conseil provincial de Khénifra, le Groupement Atlas des communes, les communes urbaines de Khénifra et Mrirt et les communes rurales d’Aguelmous, de Moulay Bouâzza, de Sidi Lamine, d’El Borj, de Sidi Aamer, d’Aguelmame d’Azegza et l’Association Ajdir Izorane, de l’autre. Cette convention porte sur le développement de la culture au niveau de la province de Khénifra par la création d’une Délégation provinciale, la construction d’un théâtre, l’aménagement du pont Moulay Ismaïl, de la casbah Moha Ou Hammou Zayani et du site d’El Borj. Il est également question de la création d’un institut de musique et de danse au centre culturel Aboul Kassim Zayani de Khénifra et d’une cellule d’étude et de recherche sur le patrimoine Amazigh local, de l’équipement de cinq points de lecture aux centres des communes territoriales de Mrirt, d’Aguelmous, de Moulay Bouâzza, de Sidi Lamine et de Sidi Aamer. L’accord porte aussi sur l’extension et l’aménagement de la Maison de la culture de Mrirt, ainsi que sur l’organisation d’un Festival culturel annuel pour la mise en valeur de la langue amazighe. Le programme tracé par ladite convention pour la réalisation des projets en question sera étalé sur la période 2019-2021.
Le Festival d’Ajdir Izorane a aussi été marqué par la tenue de plusieurs exposés, sous la houlette d’éminents professeurs universitaires et chercheurs dans le domaine de la littérature et de la culture amazighs, qui ont traité divers sujets.
L’ensemble des activités culturelles et artistiques organisées a enregistré une large contribution de la société civile de la région, dans le but de valoriser le patrimoine amazigh à travers ses dimensions culturelles, historiques et civilisationnelles.
Sur le plan artistique, une opérette a été organisée avec la participation de trois chanteuses (amazigh, mauresque et hébreu), en plus de 74 troupes folkloriques locales et nationales, qui ont présenté différentes styles d’Ahidous, ainsi que des spectacles de fantasia présentés par des «Sorbat» de cavaliers venus de Tighassaline, d’Ouaoumana, d’Aït Ishaq et des tribus avoisinantes. En guise de clôture du Festival, trois soirées artistiques et musicales ont été organisées aux centres de Khénifra, Mrirt et El Kbab.