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Le FMI table sur une croissance de 3,4% en 2018

L’Afrique subsaharienne connaît une accélération modeste de sa croissance en 2018, selon un nouveau rapport du Fonds monétaire international (FMI). La moyenne de la région atteindrait 3,4% cette année, après 2,8% en 2017. Ces chiffres masquent, toutefois, une grande variété dans les perspectives de croissance des pays de la région.

Le FMI table sur une croissance  de 3,4% en 2018
Le FMI s’attend à ce que la croissance de la région se stabilise un peu en dessous de 4% à moyen terme.

La croissance en Afrique subsaharienne devrait légèrement accélérer passant à 3,4% en 2018, après 2,8% un an auparavant. «Ces chiffres masquent une grande variété dans les résultats et les perspectives de croissance des pays de la région», précise le Fonds monétaire international dans sa dernière édition des Perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne. En effets, plusieurs pays (tels que la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, le Ghana et le Sénégal) devraient conserver un taux de croissance élevé, d’environ 6% ou plus, au moment où d’autres enregistreraient une croissance atone voire une diminution de leur produit intérieur brut (PIB). «L’accélération de la croissance est largement due à l’amélioration des politiques appliquées dans certains pays, ainsi qu’à une conjoncture extérieure favorable, caractérisée notamment par une croissance mondiale plus vigoureuse et par une hausse des prix des produits de base», a déclaré dans un communiqué Abebe Aemro Sélassié, directeur du département Afrique du FMI. «Ces facteurs ont suscité d’importantes entrées de capitaux dans la région, facilitant les ajustements extérieurs et l’accumulation de réserves dans plusieurs pays», a-t-il ajouté. Parmi le top 3 des pays les plus performants, on trouve l’Éthiopie qui devrait enregistrer une croissance de 8,5% en 2018 et de 8,3% en 2019, devant notamment le Rwanda (+7,2% cette année et 7,8% l’année prochaine) et la Côte d’Ivoire (+7,4% et +7,1% respectivement). 
Toutefois, les vulnérabilités macroéconomiques sont en hausse dans de nombreux pays qui tardent à assainir leurs finances publiques. Selon Sélassié, sur les 35 pays à faible revenu de la région, 15 sont aujourd’hui en surendettement ou risquent fortement de le devenir. Dans certains pays, l’augmentation de l’endettement s’est traduite par une forte hausse du service de la dette, accaparant des ressources qui pourraient être consacrées à des domaines essentiels tels que la santé, l’éducation et les infrastructures. «Sur la base des politiques actuelles, on s’attend à ce que la croissance de la région se stabilise un peu en dessous de 4% – à peine 1% par habitant – à moyen terme. Des politiques visant à réduire les vulnérabilités tout en améliorant les perspectives de croissance à moyen terme s’imposent pour transformer la reprise actuelle en une croissance forte et durable, conformément aux objectifs de développement durable», indiquent les experts du FMI.

Pour le directeur du département Afrique du FMI, il est essentiel de mener une politique budgétaire prudente, donnant la priorité à la mobilisation des recettes intérieures, afin de dégager des moyens pour les dépenses sociales et les dépenses d’infrastructures. «En moyenne, il devrait être possible d’augmenter les recettes fiscales d’environ trois à cinq points de pourcentage du PIB au cours des prochaines années. Des réformes favorisant le dynamisme du secteur privé formeraient un socle permettant de relever le faible niveau de l’investissement privé, par exemple en stimulant les échanges intra-africains et en développant l’accès au crédit», a-t-il détaillé. 

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